D’ici deux semaines, la Suisse participera pour la deuxième fois de son histoire à un championnat d’Europe féminin. Une compétition que l’Association nationale de football (ASF) espère elle-même accueillir dans le pays d’ici trois ans. Un premier dossier a été déposé au mois de mars.
Genève, Sion et Lausanne de la partie
Cette ambition est partagée par quatre autres «adversaires»: la France, la Pologne, les pays nordiques (Suède, Norvège, Danemark et Finlande), ainsi que l’Ukraine. La dernière candidature nommée a, bien évidemment, été remise en cause par l’invasion russe du pays.
Le projet suisse se dessine peu à peu, porté par neuf stades à travers le pays, dont un tiers dans la région. Genève, Sion et Lausanne sont en lice pour accueillir des matches de l’Euro 2025. Les villes romandes figurent aux côtés de Berne, Thoune, Lucerne, Zurich, Saint-Gall et Bâle.
Le gazon naturel, un défi de taille
Un choix fait (presque) par défaut pour répondre aux requêtes de l’UEFA sur les enceintes, notamment en ce qui concerne la capacité des stades. L’Union européenne exige aussi une pelouse naturelle. Ce qui n’est actuellement pas le cas à Berne et Lausanne, notamment.
«Nous devrons installer des surfaces provisoires en herbe, confirme Tatjana Haenni, responsable du football féminin à l’ASF. C’est devenu une nécessité pour notre candidature. Nous devons faire face à cette réalité et cela impliquera forcément des coûts supplémentaires.» La répartition de ces charges reste encore un mystère.
Un rendu final en octobre
«Même si certains aspects financiers sont encore en suspens, l’intérêt des politiques et des instances publiques, des Villes et des Cantons dans le pays, est énorme, se réjouit Tatjana Haenni. Ces parties sont aussi prêtes à soutenir financièrement notre candidature (estimée entre 300’000 et 500’000 francs, ndlr). Il y a un intérêt général et tout le monde saisit le potentiel d’un tel projet.»
Mardi à Zurich, Crédit Suisse a été annoncé comme sponsor principal par l’ASF. Comme cela avait déjà été le cas pour l’Euro 2008 des hommes, organisé dans le pays. Une perspective qui a réjoui la capitaine de l’équipe nationale Lia Wälti: «Ce championnat d’Europe en Suisse permettrait d’amener le foot féminin à un autre niveau chez nous. Une compétition à domicile inspirerait tellement de petites filles et de garçons. Pour nous, c’est une motivation supplémentaire pour l’avenir.»
L’attente ne va pas se prolonger indéfiniment. Les prochaines échéances arrivent même vite, dès la fin de l’été. Le rendu final du dossier de candidature est prévu pour octobre, avec une attribution décidée en décembre déjà.