Le procès de Benjamin Mendy a débuté en début de semaine en Angleterre. Le défenseur de Manchester City, qui a été suspendu par son club à la suite de la procédure judiciaire, doit répondre d'agressions sexuelles à Chester, dans le nord-ouest du pays. Treize victimes présumées lui font face. Et les accusations font froid dans le dos.
Benjamin Mendy aurait profité de son statut et de sa célébrité pour attirer des femmes dans une villa isolée près de Manchester. Il a apparemment reçu l'aide de son ami Louis Saha Matturie, qui est également inculpé. Selon les déclarations des femmes concernées rapportées par le «Guardian», les deux hommes n'acceptaient pas de refus.
Des relations sexuelles avec une mineure?
Selon la police, les femmes devaient remettre leurs téléphones portables. Elles auraient ensuite été violées dans la salle de cinéma de la demeure ou dans des pièces d'où il était difficile de s'échapper. Certaines étaient même ivres. L'une d'entre elles n'avait que 17 ans. Une victime présumée a déclaré avoir été violée par Benjamin Mendy sans préservatif, tandis que deux amis du footballeur veillaient à ce que personne ne puisse entrer dans la pièce. Une autre a déclaré qu'elle avait été forcée à avoir des relations sexuelles avec Benjamin Mendy et Louis Saha Matturie. Mais elle était tellement ivre à ce moment-là qu'elle ne s'en est aperçue que lorsque des traces de sperme des deux hommes ont été retrouvées plus tard dans ses sous-vêtements.
C'est le procureur Timothy Cray qui dirige le procès. Selon lui, Benjamin Mendy était un footballeur «assez célèbre» au moment des faits, puisqu'il avait auparavant remporté la Coupe du monde avec l'équipe de France. Les deux hommes ont fait preuve d'une «indifférence froide» à l'égard des victimes. Il s'agissait pour eux d'une sorte de jeu. Selon Timothy Cray, les deux hommes savaient exactement ce qu'ils faisaient. «De nos jours, personne ne peut douter que 'Non' veut dire 'Non'.»
Les deux hommes contestent les 22 chefs d'accusation au total. Le procès est actuellement en cours et le témoignage d'une première plaignante est attendu ce mercredi.