En un mois, Andi Zeqiri est passé de surnuméraire à potentiel sauveur de l’équipe de Suisse. L’attaquant vaudois n’avait pas été appelé pour les matches d’octobre (gagnés contre l’Irlande du Nord et la Lituanie). Il était bien sur le terrain du Cornaredo de Lugano lundi soir, à quatre jours de la «finalissima» de Rome.
«J’ai la chance d’être de retour et j’espère que ça va continuer, se réjouissait le joueur prêté à Augsbourg cet été. J’ai profité de ce temps loin de la Nati pour travailler, pour être performant en club. Je savais qu’il fallait que je marque des points en Allemagne et c’est ce que j’ai fait.»
Titulaire, le Lausannois a inscrit deux buts (et une passe décisive) pour le club bavarois. Après un premier passage inabouti à Brighton, il se relance aujourd'hui en Bundesliga. «C’est le championnat qui me convient le mieux. J’aime cette intensité et les contacts. En Allemagne, les équipes se donnent à 200%. En signant à Augsbourg, le but était de jouer. J’ai la chance d’avoir la confiance du coach. Pour l’instant ça marche bien, même si on traverse une période difficile sur le plan collectif.»
Trois hommes pour un coup fin
Son club occupe pour l’instant la place de barragiste (16e avec 11 points en 9 matches). Andi Zeqiri reste d’ailleurs sur une grosse occasion ratée lors de la défaite contre Wolfsburg (1-0) samedi. «Cette action m’a trotté dans la tête tout le week-end, a-t-il reconnu. Mais, j’ai tourné la page et je suis concentré à 100% sur la Nati.»
Coupé de la sélection suisse juste avant l'Euro, l'attaquant se retrouve dans un rôle inédit à 22 ans. Il pourrait être appelé à remplacer cette semaine Breel Embolo et Haris Seferovic. «Je dois être prêt si on fait appel à moi. Je ne ressens pas de pression particulière, cela reste du football même si les matches sont importants.»
Vendredi à Rome, ils sont trois à pouvoir rêver de défier la grande Italie à la pointe de l’attaque helvétique. Murat Yakin devra choisir entre Andi Zeqiri, l’expérimenté Mario Gavranovic et le talentueux espoir Noah Okafor.