Tiago Escorza fait partie des joueurs qui donnent envie aux gens de se rendre au stade. Techniquement au-dessus de la moyenne, l'ailier sait faire ce qu'il faut pour que les foules se lèvent.
Mais rien n'a été simple dans la carrière du joueur de 25 ans. Entre promesses et désillusions, son parcours a été semé d'embuches.
Formation à Clairefontaine et au PSG
Tout est allé très vite dans la carrière de Tiago Escorza. Repéré à ses douze ans, le Parisien intègre le fameux centre de préformation de Clairefontaine. Il y marche sur les traces de Nicolas Anelka, Thierry Henry ou encore Hatem Ben Arfa durant deux ans. Tout le monde n'a pas la chance d'intégrer ce centre et cela n'a pas rendu service à l'adolescent. «Mon statut de jeune espoir m'a joué des tours lorsque j'avais 14-15 ans», reconnaît l'ailier.
En 2012, il quitte Clairefontaine direction le PSG. Avec le club de la capitale, il connaît pas mal de blessures. Ces dernières freinent une progression qui promettait d'être belle et le club décide de ne pas le conserver à ses 18 ans. Prochaine adresse: l'autre club professionnel de la ville, le Paris FC et sa deuxième équipe.
Arrivée à Lausanne
Le Parisien débarque un an plus tard au Lausanne-Sport et c'est dans la capitale olympique que le jeune ailier va connaître se débuts en pro. Mais là encore, tout ne se passe pas comme prévu.
Malgré des débuts encourageants et la signature d'un contrat professionnel de 18 mois en février 2018, Tiago Escorza finit par quitter le LS avec seulement trois petits matches de Super League et un de Challenge League dans ses bagages.
Nouveau départ à Nyon
C'est à Nyon, alors en Promotion League et donc au niveau semi-professionnel, que l'ailier décide de poursuivre son aventure helvétique. Mais ce choix, le numéro 77 ne le regrette pas le moins du monde. «Je me sens ici comme au tout début: à la maison. J'ai tout de suite été mis à l'aise et c'est encore le cas. Je me sens chez moi.» Et la récente promotion en deuxième division confirme sa bonne décision.
Notamment car elle donne la possibilité à Tiago Escorza de prendre sa revanche sur son passé. «C'est une deuxième chance pour moi. J'ai connu la Super et la Challenge League de façon très brève il y a plus de quatre ans avant de m'engager ici et je n'ai pas eu la chance de pouvoir jouer davantage. Je veux pouvoir avoir du temps de jeu et enchaîner les matches pour avoir encore plus de réussite à l'avenir.»
D'autant plus qu'en quatre ans, le joueur a mûri sur et en dehors du terrain. «J'ai grandi et appris lors de ces dernières années ici, reconnaît-il. J'ai fait des erreurs sur le terrain et dans la vie, je veux apprendre de celles-ci comme un adulte et ne plus les refaire.» Tout semble donc réuni pour que le Parisien puisse passer un nouveau pallier cette année.
Le Nyonnais reste ambitieux
Surtout que Tiago Escorza garde des ambitions élevées et reste certain de ses qualités. «Je suis sûr que je peux jouer en Super League.» Il a maintenant de l'expérience et sait sur quoi travailler pour atteindre son objectif. «Je suis aussi persuadé qu'il n'y a pas un monde énorme entre les trois premières divisions. Cela se joue sur des détails. Notamment sur l'intelligence de jeu. La technique peut être la même, mais savoir ce qu'il faut faire avant de recevoir la balle, cela fait une belle différence au final.»
Le Stade Nyonnais peut donc se réjouir de pouvoir compter dans ses rangs un joueur avec le talent de Tiago Escorza. «C'est un très bon garçon, nous lance d'entrée son entraîneur Christophe Caschili. Tiago est le genre de joueur qui peut vous faire la différence dans la zone décisive, pour débloquer un match. Il est comme un fils pour moi, comme tous les autres. J'ai une chance incroyable de les entraîner.»
C'est d'ailleurs peut-être Tiago Escorza qui permettra aux Nyonnais, ce vendredi soir face à Schaffhouse, de glaner leur premier succès en championnat cette saison.