Face à un monde politique trop souvent déconnecté de la réalité et friand de mesures populistes, la Swiss Football League a décidé de ne pas se laisser faire! Claudius Schäfer, le CEO de la SFL, a tenu un discours de vérité ce mercredi matin au Wankdorf de Berne, revenant, chiffres à l'appui sur l'évolution réjouissante du football suisse ces dernières années, contrairement à ce qu'affirment certains politiciens en mal de publicité.
Non, la violence dans les stades suisses n'augmente pas, au contraire. Les chiffres sont à la baisse malgré une nette augmentation de la fréquentation des stades. «Nous attirons de plus en plus de monde, y compris un public diversifié. Il y a des femmes, des enfants, des jeunes et des familles dans nos tribunes», a-t-il relevé, alors que les autorités politiques et policières cherchent à faire passer le football suisse pour un monde où la violence règne et qu'il faut réprimer. Le constat ne tient objectivement pas la route, mais ce discours mensonger est tout de même très souvent relayé.
De moins en moins d'incidents dans les stades
«Les matchs de football avec des événements violents diminuent. Depuis la saison 2021/22, ils sont passés de 27 à 17%. En revanche, le nombre de rencontres de football sans incidents notables a augmenté de 42 à 55% au cours de la même période», a détaillé Claudius Schäfer.
«Cette évolution positive ne semble pas être prise en compte par la Conférence des directrices et directeurs des départements cantonaux de justice et police (CCDJP)», a-t-il regretté, expliquant que les chiffres qu'il avance ne sont pas ceux de la SFL, mais ont été établis par les cantons, les clubs et les CFF.
Les autorités politiques ont introduit le modèle en cascade, qui n'est absolument pas proportionné, et réfléchissent à l'introduction de billets nominatifs. Là aussi, Claudis Schäfer a démontré, par l'exemple, que cette mesure ne serait pas efficace. L'Italie, la Turquie et la Hongrie, où ces modèles ont été introduits, n'ont pas réglé le problème.
Au contraire, les problèmes ne font qu'augmenter: temps d'attente aux caisses, financement des installations, suppression des places debout... Pour un résultat sécuritaire nul, qui plus est! «C'est pourquoi nous rejetons clairement les billets nominatifs, ils ne sont ni proportionnels ni ciblés, ils sont contre-productifs et provocateurs», a déclaré avec conviction et justesse Claudius Schäfer.
Le «good hosting», ça marche
La solution est connue: un meilleur accueil des fans et la responsabilisation, à l'image de ce qu'accomplit Yverdon Sport. Ses deux responsables de la sécurité sont venus présenter leur concept, fort convaincant, de «good hosting» qui passe par la dialogue, la prise de contact en amont et une bonne répartition des responsabilités. Tout ce que ne veulent pas entendre les autorités politiques, pour lesquelles il est plus facile de taper sur les supporters sans les écouter.
«Nous obtenons plus en misant sur le dialogue plutôt que sur la répression», a également a ainsi relevé Fabian Achermann ce mercredi matin. Il s'engage depuis sept ans dans l'association «Fanarbeit» à Lucerne, qui est soutenue par la ville, le canton et le FC Lucerne.
Au lieu d'introduire unilatéralement des mesures répressives comme le modèle en cascade ou les billets nominatifs, nous attendons de la CCDJP qu'elle reprenne rapidement le dialogue commun sans exigences ni conditions réciproques», conclut Claudius Schäfer. Un voeu pieux?
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
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1 | FC Lugano | 18 | 6 | 31 | |
2 | FC Bâle | 18 | 21 | 30 | |
3 | FC Lausanne-Sport | 18 | 9 | 30 | |
4 | FC Lucerne | 18 | 3 | 29 | |
5 | Servette FC | 18 | 2 | 29 | |
6 | FC Zurich | 18 | -1 | 27 | |
7 | FC Sion | 18 | 4 | 26 | |
8 | FC St-Gall | 18 | 6 | 25 | |
9 | Young Boys | 18 | -4 | 23 | |
10 | Yverdon Sport FC | 18 | -12 | 17 | |
11 | Grasshopper Club Zurich | 18 | -10 | 15 | |
12 | FC Winterthour | 18 | -24 | 13 |