«Stéphane est le boss»
Henchoz-Magnin, un duo de caractère pour faire avancer le LS

Le Lausanne-Sport a revu ses ambitions à la hausse. Le duo composé de Ludovic Magnin, dans le rôle de l'entraîneur, et de Stéphane Henchoz, dans celui de directeur sportif, doit permettre au club vaudois de franchir un palier.
Publié: 13.07.2024 à 09:11 heures
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Dernière mise à jour: 13.07.2024 à 09:51 heures
Stéphane Henchoz (gauche) devra collaborer étroitement avec Ludovic Magnin (droite).
Photo: keystone-sda.ch
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Bastien FellerJournaliste Blick

Arrivé au mois de mars au Lausanne-Sport, Stéphane Henchoz a désormais été promu au poste de directeur sportif. Son travail à Lausanne ne changera toutefois pas. «La planification de la nouvelle saison faisait partie du job», explique celui qui découvre un nouveau poste. «Ce n'était pas planifié, j'ai été adjoint et entraîneur principal, déçu sur certaines expériences et je n'ai pas cherché à continuer dans ce domaine. J'ai aussi été recruteur à Lyon durant deux ans et demi et cela m'a beaucoup plu.»

L'ancien défenseur central de Liverpool notamment collaborera donc étroitement avec Ludovic Magnin, entraîneur de la première équipe dont le contrat a été prolongé. Et cela tombe bien, les deux hommes se connaissent déjà plutôt bien pour avoir évolué ensemble en équipe de Suisse entre janvier 2002 et avril 2005. «Nous nous sommes un peu perdus de vue, mais sommes toujours restés en contact, confie Stéphane Henchoz. Lors de l'appel de Ludovic début mars, j'ai tout de suite dit que j’étais intéressé. Je n'ai pas eu besoin de temps de réflexion. Le LS est un club qui remonte avec de belles structures et qui n'est pas à la place qu’il devrait être. Comparé à d'autres, il doit, dans un avenir proche, figurer dans le top six.»

Objectif top six, mais pas que

Chez Ludovic Magnin aussi, l'hésitation n'a pas trouvé place. «Quand son nom est tombé alors que j'étais avec Matteo Vanetta, ça me paraissait logique et j’étais énervé de pas y avoir pensé plus tôt», tonne-t-il avant d'en dire plus sur ce que peut lui apporter son nouveau collègue. «Il va toujours me dire ce qu’il pense et c’est ce qu’on recherchait aussi, même si cela pourrait créer quelques étincelles parfois. Il va nous apporter son expérience, son recul. Il nous a fait grandir en très peu de temps. Sur certains thèmes et joueurs, nous ne sommes pas d’accord, mais nous avons du plaisir à travailler ensemble jusqu’à présent. La hiérarchie est claire, Stéphane est le boss.»

Ensemble, les deux anciens défenseurs professionnels auront une mission: faire entrer le Lausanne-Sport dans le top six dès cette saison. «Nous avons une bonne équipe et les objectifs sont donc atteignables, estime, de concert avec Stéphane Henchoz, un Ludovic Magnin qui devrait pouvoir compter sur encore deux ou trois arrivées d'ici à la fin du mercato. Une chose est fondamentalement différente de la saison dernière: l'équipe a maintenant l'habitude de jouer ensemble.»

«Nous devons former mentalement les gamins à aller à la limite»

L'arrivée de Stéphane Henchoz doit également permettre au Lausanne-Sport de passer un palier sur le plan mental en attrapant le virus de la gagne, comme le confiait en exclusivité pour Blick Leen Heemskerk. «Nous avons affiché notre ambition et l'ensemble du club doit faire le maximum pour faire plus, mieux et faire transpirer tous les jours, des vestiaires de la première équipe à ceux de l'académie en passant par les bureaux, une envie de gagner», ajoute avec conviction ce vendredi Vincent Steinmann, vice-président du Lausanne-Sport.

«Il nous manque en Suisse romande cette volonté de gagner à tout prix et de ne pas avoir peur de le dire, lance Ludovic Magnin. Nous devons former mentalement les gamins à aller à la limite, à se faire mal pour gagner. Le football, c'est la gagne, rien d'autre. Concernant l'Euro, je comprends les critiques à propos de l'équipe de France, mais j'aurais préféré aller jusqu'en demi avec la Suisse en jouant mal.»

Pour Stéphane Henchoz, cette mentalité doit déjà être inculquée dans les équipes de jeunes. «Les joueurs sont payés pour gagner des matches. Jouer, s'exprimer et faire des erreurs, c'est bien, mais il y a un apprentissage à faire pour que les erreurs diminuent gentiment pour gagner des matches. C'est le travail d'une académie de leur inculquer cela, dès les M17, M19, quand ils doivent commencer à intégrer la première équipe. Lorsqu'ils sortent de ces niveaux de jeu et qu'ils arrivent en première équipe, il faudrait qu'ils soient déjà prêts à aller gagner un match compliqué à l'extérieur à la 87e.»

Credit Suisse Super League 24/25
Équipe
J.
DB.
PT.
1
FC Zurich
FC Zurich
14
7
26
2
FC Bâle
FC Bâle
14
20
25
3
FC Lugano
FC Lugano
14
6
25
4
Servette FC
Servette FC
14
2
25
5
FC Lucerne
FC Lucerne
14
4
22
6
FC St-Gall
FC St-Gall
14
6
20
7
FC Lausanne-Sport
FC Lausanne-Sport
14
2
20
8
FC Sion
FC Sion
14
0
17
9
Young Boys
Young Boys
14
-5
16
10
Yverdon Sport FC
Yverdon Sport FC
14
-10
15
11
FC Winterthour
FC Winterthour
14
-21
11
12
Grasshopper Club Zurich
Grasshopper Club Zurich
14
-11
9
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