La question la plus importante, brûlante, de la conférence de presse de présentation de Pajtim Kasami, ce vendredi à Riddes: lorsqu'il se trouvait à Gênes en même temps que Mario Balotelli, ont-ils parlé ensemble du FC Sion? La demande le surprend et le fait rire en même temps. «Non! On habitait tout près l'un de l'autre, je le voyais passer de temps en temps avec sa Lamborghini, mais on n'est jamais allés manger ensemble.»
Pourquoi? «L'Italie, ce n'est pas comme la Suisse où je peux très bien, en tant que joueur du FC Sion, rencontrer un joueur de Servette. En Italie, la rivalité est bien plus marquée. Quand tu es un joueur de la Sampdoria, si tu vas manger avec un joueur du Genoa, tu es dans tous les journaux le lendemain et tu as des problèmes. Donc non, je n'ai pas rencontré Mario. Par contre, avant qu'il signe à Sion, je lui avais conseillé de venir!»
Voilà pour les relations entre Mario Balotelli et Pajtim Kasami, lequel s'est dit très heureux de revenir au FC Sion, qu'il a qualifié comme étant sa «deuxième maison».
«J'ai besoin de confiance et ici j'en ai»
«J'ai passé des bons moments ici, des plus compliqués aussi. Ça a toujours été très vivant! Je ne peux pas dire qu'il y ait eu que des moments d'amour avec le président, mais il y en a eu, aussi. Il a toujours attendu beaucoup de moi et je sais qu'il compte sur moi. J'ai besoin de confiance, et ici j'en ai», explique l'international suisse, parti en 2020 dans des circonstances particulières.
La victoire à Servette, un match resté dans sa mémoire
«J'ai été licencié, avec huit autres joueurs, pendant la période de Covid. Plusieurs sont partis, mais quand le championnat a recommencé, j'ai accepté de terminer la saison. J'ai prouvé que j'aimais ce club», assure-t-il. Il est vrai qu'à l'époque, seuls Ermir Lenjani, Mickaël Facchinetti, Birama Ndoye et lui étaient allés jusqu'au terme de la saison, marqué par un sauvetage spectaculaire et une victoire à Servette restée dans beaucoup de mémoires, dont la sienne.
«On était menés 1-0 et la lumière s'est éteinte! On est rentrés aux vestiaires, le président était fâché, Paolo Tramezzani aussi, mais je suis resté calme. Il fallait avoir la tête froide à ce moment! J'ai fait mon boulot, on a gagné et on s'est sauvés un match avant la fin», rappelle-t-il avec fierté. «J'ai marqué un but en Champions League contre la Juventus, mais ce match contre Servette reste tout en haut dans ma liste des souvenirs.»
Après Sion, le milieu de terrain est parti à Bâle, puis à l'Olympiakos et à la Sampdoria, où il a chaque fois joué un rôle important. «Mais les deux ou trois derniers mois à Gênes ont été très compliqués mentalement. C'était difficile, vraiment. Et quand mon contrat a été résilié, j'étais très heureux de revenir à Sion.» Assis à côté de lui, Barthélémy Constantin raconte les dessous de cette signature. «Avec Pajtim, on est toujours restés en contact pendant ces quatre ans et demi. J'aime l'homme et j'aime le joueur. Alors, quand j'ai compris que ça se passait mal à la Sampdoria, je me suis dit que c'était peut-être le moment. Je l'ai appelé un dimanche soir et le lundi à 12h on mangeait ensemble», détaille le directeur sportif du FC Sion.
«Vous, les journalistes, vous ne m'avez jamais jugé à ma juste valeur»
Pajtim Kasami assure ne pas avoir hésité, avec, en plus, un argument de poids. «Ma maman voulait que je revienne en Suisse», sourit-il. «Je suis un guerrier, j'aime les défis.» Sion en est un beau, d'autant qu'il s'agit du club pour lequel il a le plus joué durant sa carrière. «J'en ai parlé avec Barth. J'ai joué 104 matches ici et marqué 32 buts. Pas mal pour un milieu de terrain, non? Mais vous les journalistes, vous ne m'avez jamais jugé à ma juste valeur.» Voilà le vrai Pajtim Kasami de retour, avec son orgueil et son caractère. «Mais j'ai changé depuis mon départ, je suis très différent. J'ai plus d'expérience, je suis un autre homme. J'ai pris beaucoup d'expérience au niveau international, joué avec de grands joueurs. Aujourd'hui, je suis à disposition des jeunes et de tout le monde au club. Je veux aider le FC Sion dans son ensemble.»
Il a besoin de minutes pour monter en puissance
Comment se sent-il physiquement, après ces deux ou trois derniers mois sans temps de jeu à la Sampdoria? «J'ai besoin de minutes. Plus je vais jouer, plus vite je vais être le Pajtim que je veux être», répond-il avec franchise, sans se fixer d'objectif concret, du moins en public. «J'ai signé jusqu'en juin 2026. Mes objectifs, je les garde bien en tête. Je suis ici pour 18 mois au moins, mais pourquoi pas aller jusqu'à 200 matches? En tout cas, j'ai beau avoir 32 ans, je ne me sens pas avoir cet âge-là. Je prends soin de mon corps et j'espère pouvoir jouer encore les quatre ou cinq prochaines années.»
Pour ce qui est du court terme, il ne sera pas titulaire ce dimanche à Lucerne (14h15), mais, s'il est dans le groupe, peut-être que Didier Tholot offrira au «nouveau Pajtim Kasami» ses premières minutes en rouge et blanc depuis 2020.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
---|---|---|---|---|---|
1 | FC Bâle | 25 | 25 | 42 | |
2 | FC Lugano | 24 | 9 | 42 | |
3 | FC Lucerne | 24 | 5 | 39 | |
4 | Servette FC | 24 | 4 | 39 | |
5 | FC Lausanne-Sport | 25 | 10 | 37 | |
6 | FC St-Gall | 25 | 6 | 36 | |
7 | FC Zurich | 25 | -2 | 36 | |
8 | Young Boys | 24 | 5 | 34 | |
9 | FC Sion | 24 | -4 | 30 | |
10 | Yverdon Sport FC | 25 | -18 | 24 | |
11 | Grasshopper Club Zurich | 25 | -10 | 23 | |
12 | FC Winterthour | 24 | -30 | 17 |