Les supporters du FCZ donnent la chair de poule à Antonio Marchesano
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«Je ne veux pas pleurer»:Les supporters du FCZ donnent la chair de poule à Antonio Marchesano

Ses retrouvailles avec le FCZ
Antonio Marchesano: «Je ne suis pas un robot, je vais montrer des émotions»

Antonio Marchesano s'apprête ce samedi à affronter pour la première fois son ancien club, le FC Zurich, après son transfert à Yverdon. Le milieu de terrain appréhende un petit peu ce retour au Letzigrund et s'en explique à Blick.
Publié: 14:57 heures
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La Thielle à Yverdon au lieu de la Limmat à Zurich: Antonio Marchesano pose au bord de la rivière dans sa nouvelle maison.
Photo: BENJAMIN SOLAND
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Pascal Ruckstuhl et Benjamin Soland

Antonio Marchesano (34 ans) a tout donné pour le FC Zurich durant près de neuf ans et 295 matches, dont une immense majorité en tant que titulaire, à part les toutes dernières semaines. «C'était sans aucun doute la plus belle période de ma carrière, et de loin», confie-t-il, trois semaines après son transfert éclair à Yverdon, qui a laissé perplexes les fans et les romantiques du football. Lui aussi a été surpris par la rapidité des événements: «Tout s’est joué en quelques jours. Ma femme et moi avons pesé le pour et le contre avant de décider qu’un changement était judicieux.» Il ne souhaite pas s’attarder sur les raisons exactes de son départ, mais assure qu’il n’a en aucun cas fui le FCZ. «C’est du passé. Aujourd’hui, je suis à Yverdon», tranche-t-il.

«Encore trois ou quatre ans à ce niveau»

Sous contrat jusqu’à cet été avec le FCZ, il savait que son avenir était incertain. «Je devais m’attendre à ce qu’on ne me propose pas de continuer après la saison», admet-il. Une option lui aurait permis de prolonger son bail en disputant un certain nombre de matches, mais au début de la seconde partie de saison, il se retrouve relégué sur le banc. «À ce moment-là, il fallait réfléchir et prendre une décision.»

Cette réflexion, il l’avait amorcée bien plus tôt. «Dès la première partie de saison, je me demandais ce qu’il adviendrait ensuite.» Une fin de carrière? L'idée a brièvement traversé son esprit, mais il l’a vite balayée. Il estime pouvoir jouer encore «trois ou quatre ans à ce niveau», une perspective qui ne semblait plus possible au FCZ.

«Ce sera un sentiment étrange»

Son départ précipité ne lui a pas permis de faire ses adieux au Letzigrund. L’occasion se présentera ce samedi à 18h, même si les fans lui ont déjà offert un au revoir vibrant lors d’un concert au Volkshaus de Zurich début février.

«Ce sera étrange d’entrer dans ce stade en tant qu’adversaire», reconnaît-il. Il s’attend à une vague d’émotions avant et après la rencontre. «Je ne suis pas un robot. Dès que je traverserai le couloir des vestiaires, je ressentirai quelque chose», confie celui qui a déjà envisagé d’arrêter le football… mais pas récemment.

À 20 ans, sous contrat avec Bellinzone, il voit son club de cœur relégué, puis disparaître deux ans plus tard. Un pré-contrat signé avec Sion tourne court, et son passage à Winterthour ne le comble pas. «À cette époque, j’ai connu des moments où je ne voyais plus la lumière», avoue-t-il.

Célébrer un but au Letzigrund? C'est non!

C’est alors que le FCZ entre en scène. Après un détour par Bienne – un club lui aussi frappé par la faillite –, il débarque à Zurich. «C’était une nouvelle vie pour moi», s’enthousiasme-t-il. Jouer en Super League, son rêve, devient réalité.

D’abord utilisé avec parcimonie, il s’impose peu à peu comme un cadre, s’affirmant pleinement à 27 ans, alors que d’autres, à cet âge, ont déjà fait la moitié de leur carrière. «Au FCZ, j’ai compris ce que signifiait être un vrai professionnel, sur et en dehors du terrain», explique-t-il. Désormais leader expérimenté, il veut tout faire pour maintenir Yverdon en Super League. Mais s’il marque contre le FCZ, exultera-t-il? «Je ne pense pas», répond-il, mesuré.

En revanche, il pourrait renouer avec une vieille superstition: «Lors de la saison du titre, j’ai marqué un triplé après avoir mangé des fajitas la veille. J’ai ensuite répété ce rituel quatre semaines de suite, jusqu’à ce que ma femme me dise d’arrêter! Je vais voir si je le refais vendredi», glisse-t-il avec un sourire. Une chose est sûre: quoi qu’il arrive, Antonio Marchesano restera une figure emblématique du FCZ.


Credit Suisse Super League 24/25
Équipe
J.
DB.
PT.
1
FC Bâle
FC Bâle
25
25
42
2
FC Lugano
FC Lugano
24
9
42
3
FC Lucerne
FC Lucerne
24
5
39
4
Servette FC
Servette FC
24
4
39
5
FC Lausanne-Sport
FC Lausanne-Sport
25
10
37
6
FC St-Gall
FC St-Gall
25
6
36
7
FC Zurich
FC Zurich
25
-2
36
8
Young Boys
Young Boys
24
5
34
9
FC Sion
FC Sion
24
-4
30
10
Yverdon Sport FC
Yverdon Sport FC
25
-18
24
11
Grasshopper Club Zurich
Grasshopper Club Zurich
25
-10
23
12
FC Winterthour
FC Winterthour
24
-30
17
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