Servette s'incline à la maison
Alain Geiger très remonté contre les décisions arbitrales

Alain Geiger a perdu son légendaire flegme en conférence de presse dimanche après la défaite de Servette (1-0 contre Lucerne). L'entraîneur était très remonté contre le corps arbitral.
Publié: 12.03.2023 à 17:59 heures
Les réclamations d'Alain Geiger n'y changeront rien. Sandro Schärer vient d'accorder un penalty au FC Lucerne.
Photo: Keystone
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Ugo CurtyJournaliste Blick

La demi-heure qui a séparé le coup de sifflet final et la conférence de presse d'après-match n'a pas suffi à Alain Geiger pour retrouver son calme. L'expérimenté entraîneur grenat, dont le flegme parfois teinté d'humour est presque devenu sa marque de fabrique, n'a pas digéré la défaite de Servette face à Lucerne à la maison. La première depuis le mois d'avril dernier et une série de 13 rencontres d'invincibilité.

Au moins autant que le résultat, Alain Geiger était frustré par les décisions de l'arbitre, Monsieur Sandro Schärer. «Les décisions prises ont été très négatives à notre égard», a d'abord résumé le technicien qui pointe deux scènes du doigt: le penalty accordé aux Lucernois près visionnement de la vidéo (50e) et l'expulsion d'Enzo Crivelli en fin de match (88e).

Kevin Mbabu, qui a vécu une après-midi pénible dimanche sous les yeux de Murat Yakin, provoque le penalty, victorieusement transformé par Max Meyer (51e). Le seul but du match. En retard sur un contre éclair et un débordement de Nicky Beloko, le latéral tente de contrer le tir du Vaudois. La tentative n'est pas cadrée. Le Servettien touche son adversaire dans un deuxième temps. «Le ballon est déjà derrière la ligne de fond ou presque, s'énerve Alain Geiger. C'est incroyable qu'on donne quand même la faute. C'est un penalty qui est offert.»

Crivelli, qui s'y frotte s'y pique

Alors que Servette poussait pour égaliser en fin de match, Enzo Crivelli est expulsé par Sandro Schärer. Un carton rouge direct qui sanctionne un coup donné à Martin Frydek au sol, puis un autre, de la tête cette fois-ci, à Ismajl Beka. Sur cette action, le défenseur lucernois n'écope que d'un jaune malgré une prise dangereuse sur la nuque de son adversaire. «C'est un autre scandale, enchaîne Alain Geiger, qui mime ensuite la scène en mettant son coude autour de la gorge. Enzo reçoit deux coups sur l'action et il se fait étrangler. J'ai revu les images et ça me paraît très clair. La VAR n'a pas fait son boulot non plus.»

Le coach servettien affirme avoir demandé des explications à Sandro Schärer, sans succès. «Il m'a dit qu'il devait revoir les images et analyser les scènes, poursuit Alain Geiger qui ne porte visiblement pas dans son cœur l'arbitre suisse le plus en vue du moment. C'est un comble vu qu'il n'a pas fait appel à la VAR sur le rouge à Crivelli.»

Lucerne n'a eu «aucun contrôle» sur le match

A ses côtés sur l'estrade, Mario Frick sourit parfois aux envolées d'Alain Geiger. «Nous n'avons eu aucun contrôle sur la partie, a reconnu l'entraîneur lucernois. Nous avons eu de la chance de pouvoir tenir la victoire.» Que pense-t-il des décisions arbitrales? «Je n'ai pas revu les scènes, esquive-t-il. Cela dit, nous n'avons pas été aidés ces derniers temps avec la VAR, donc je suis heureux que ça tourne en notre faveur.»

Même si les Servettiens estiment avoir été défavorisés, Sandro Schärer n'y est pour rien dans le manque d'efficacité offensive des Genevois. En première mi-temps, Micha Stevanovic (29e) et Nicolas Vouilloz (35e) ont touché la barre de la tête. Les Grenat, trop approximatifs devant le but, n'ont pas réussi à tromper le jeune Pascal Loretz (19 ans).

Une attaque trop brouillonne

Un manque de tranchant qui rappelle le nul concédé face au néo-promu Winterthour, il y a deux semaines (1-1), voire le derby du Rhône contre Sion fin janvier (2-2). «On a manqué de beaucoup de choses: de précision, de détermination, de qualité. On doit finir beaucoup mieux nos actions. Stevanovic doit notamment faire preuve moins d'altruisme sur une action.»

On pourrait aussi citer Dereck Kutesa et Patrick Pflücke (décidément) qui ont raté deux grosses opportunités. Sandro Schärer n'était donc pas le seul coupable dimanche au Stade de Genève.


Credit Suisse Super League 24/25
Équipe
J.
DB.
PT.
1
FC Zurich
FC Zurich
14
7
26
2
FC Bâle
FC Bâle
14
20
25
3
FC Lugano
FC Lugano
14
6
25
4
Servette FC
Servette FC
14
2
25
5
FC Lucerne
FC Lucerne
14
4
22
6
FC St-Gall
FC St-Gall
14
6
20
7
FC Lausanne-Sport
FC Lausanne-Sport
14
2
20
8
FC Sion
FC Sion
14
0
17
9
Young Boys
Young Boys
14
-5
16
10
Yverdon Sport FC
Yverdon Sport FC
14
-10
15
11
FC Winterthour
FC Winterthour
14
-21
11
12
Grasshopper Club Zurich
Grasshopper Club Zurich
14
-11
9
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