En octobre 2021, alors qu'il entraînait le FC Lucerne, Fabio Celestini avait accordé une interview à Simon Meier, journaliste au Matin Dimanche. Dans celle-ci, le Vaudois disait son envie de franchir un cap et d'aller entraîner dans un des cinq championnats majeurs, ce dont il se sentait capable.
«On dit toujours qu’en Suisse il faut gagner quelque chose pour partir à l’étranger. Donc c’est fait. Ici, je sais qu’on ne me donnera jamais YB et Bâle…», a-t-il déclaré ce jour-là.
«Pourquoi?», lui demande Simon Meier.
«Je le sais», répond Fabio Celestini.
«Mais pourquoi?», insiste le journaliste.
«Parce que je le sais», conclut le coach.
Fabio Celestini s'est donc trompé ce jour-là, et il a simplement fallu attendre que le FC Bâle soit dernier pour qu'il ait sa chance dans l'un des plus grands clubs de Suisse, lui qui attend toujours de pouvoir s'en aller à l'étranger.
Au moment de sa signature au FC Sion en début d'année, il confiait ainsi à des proches son ambition: aider le club valaisan à remonter au classement de Super League, gagner la Coupe et signer dans un des cinq championnats majeurs en Europe. La suite est connue: un bilan effroyable de deux points en six matches et une gestion ratée du «cas» Balotelli, auquel il avait décidé de confier le brassard de capitaine pour le responsabiliser, une décision qui n'avait fait que fracturer encore plus le vestiaire valaisan.
Il a entraîné dans toutes les régions de Suisse
En attendant donc ce grand saut à l'étranger, lui qui a été l'assistant de Bernd Schuster à Malaga, Fabio Celestini s'assied donc sur l'un des bancs les plus prestigieux de Suisse avec un bagage supplémentaire né de son expérience à Lucerne. Il maîtrise désormais bien l'allemand et a vu que sa méthode, exigeante et passionnée, pouvait s'exporter dans toutes les régions du pays, lui qui a connu du succès à Lausanne, Lugano et Lucerne où les résultats ont été probants dans un premier temps, s'érodant au fil du temps et conduisant à un départ inéluctable.
Ce FC Bâle en crise profonde a donc effectué un choix audacieux, et potentiellement fort intéressant. Fabio Celestini ne transige pas sur sa méthode et ses principes de jeu, clairs et assumés. Partout où il a officié, sauf dans le contexte particulier de Sion, il a su trouver la bonne formule immédiatement pour faire de ses équipes des formations compétitives, capables d'allier le beau jeu et les résultats. Bâle, avec ses jeunes talents venus du monde entier, pourrait profiter de cette capacité formidable qu'a le Vaudois, qui parle parfaitement italien et espagnol, à tirer le meilleur de ses joueurs dans un premier temps et à faire passer son message. Pour l'heure, il a signé jusqu'à la fin de la saison en cours, vu l'urgence.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
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1 | FC Lugano | 18 | 6 | 31 | |
2 | FC Bâle | 18 | 21 | 30 | |
3 | FC Lausanne-Sport | 18 | 9 | 30 | |
4 | FC Lucerne | 18 | 3 | 29 | |
5 | Servette FC | 18 | 2 | 29 | |
6 | FC Zurich | 18 | -1 | 27 | |
7 | FC Sion | 18 | 4 | 26 | |
8 | FC St-Gall | 18 | 6 | 25 | |
9 | Young Boys | 18 | -4 | 23 | |
10 | Yverdon Sport FC | 18 | -12 | 17 | |
11 | Grasshopper Club Zurich | 18 | -10 | 15 | |
12 | FC Winterthour | 18 | -24 | 13 |