Marco Schällibaum est extrêmement calme. Après un marathon télévisuel qui l'a vu passer à Blue Sport et à la SSR, dans les deux langues, l'entraîneur de Grasshopper prend le temps de s'arrêter devant la presse écrite. Pourtant, il aurait toutes les raisons du monde d'être énervé après la prestation de son équipe, sèchement défaite sur la pelouse de Lausanne (3-0).
Sauf que d'emblée, les Sauterelles ont fait face à un coup du sort. Après quelques secondes de jeu, le pauvre Awer Mabil a glissé sur le synthétique de la Tuilière, ce qui a profité à Alvyn Sanches qui s'en est allé ouvrir le score après un joli crochet. 1'03 et les Zurichois devaient déjà courir après le score. «Tu te rends au match avec un plan, l'envie de faire un bon match. Puis tu prends un but après quelques secondes. Psychologiquement, c'est très dur», souffle Marco Schällibaum. Et concernant la glissade, l'entraîneur ne l'explique pas: «La pelouse était mouillée mais ce n'est pas la première fois qu'on joue sur du synthétique. Je ne pense pas que ce soit une histoire de chaussures.»
De la peine offensivement
Il y a eu des meilleures choses sur le terrain dans le camp des visiteurs en fin de période, avec quelques inquiétudes sur la cage de Karlo Letica. Mais, privé de leur No 10 Giotto Morandi, suspendu, GC n'est jamais parvenu à trouver l'ouverture. Pire, en début de deuxième mi-temps, au lieu de surfer sur la vague, ils se sont écroulés. Lausanne a totalement dominé au retour des vestiaires et aurait pu, voire dû, prendre le large. La maladresse des attaquants lausannois y est pour beaucoup.
Comment expliquer ce regain de forme, mais surtout cette rechute de GC après la pause? «C'est difficile à dire directement après le match, je dois analyser tout ça, explique Marco Schällibaum. Mais on a souffert ce samedi et Lausanne mérite la victoire.» Muet pour la deuxième fois lors des trois dernières rencontres, le coach sait aussi que, offensivement, ses joueurs manquent de confiance. «Si tu ne marques pas, c'est difficile de gagner des matches, résume-t-il tout simplement. Le poteau en fin de match est symbolique de notre situation actuellement.»
«Il ne faut pas se cacher»
Une situation qui commence toutefois à sentir le roussi pour Marco Schällibaum, avec trois défaites de rang. L'ex-entraîneur d'Yverdon est-il toujours écouté par son vestiaire? «Je crois que oui, répond le principal intéressé. La situation n'est pas facile mais je prends mes responsabilités, à eux de le faire aussi. Il ne faut pas se cacher et continuer à travailler.»
Mais le pourra-t-il encore ces prochains jours ou ses dirigeants vont-ils décider de le licencier avant la réception de Lugano ce jeudi? En tout cas, Marco Schällibaum n'est pas dupe. «Je connais les mécanismes dans le football, débute-t-il. Mais je suis encore là et je vais travailler avec mon équipe. Personne n'est content, mais ce n'est pas à moi de décider.» C'est en effet aux dirigeants de GC de faire tomber, ou pas, Marco Schällibaum.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
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1 | FC Lugano | 18 | 6 | 31 | |
2 | FC Bâle | 18 | 21 | 30 | |
3 | FC Lausanne-Sport | 18 | 9 | 30 | |
4 | FC Lucerne | 18 | 3 | 29 | |
5 | Servette FC | 18 | 2 | 29 | |
6 | FC Zurich | 18 | -1 | 27 | |
7 | FC Sion | 18 | 4 | 26 | |
8 | FC St-Gall | 18 | 6 | 25 | |
9 | Young Boys | 18 | -4 | 23 | |
10 | Yverdon Sport FC | 18 | -12 | 17 | |
11 | Grasshopper Club Zurich | 18 | -10 | 15 | |
12 | FC Winterthour | 18 | -24 | 13 |