Après une saison passée en deuxième division, Lausanne est de retour en Super League. Entraîneur du FC Zurich entre 2018 et 2020, Ludovic Magnin va également regoûter à un banc de l'élite. L'objectif: s'établir en première division. Interview.
Ludovic Magnin, vous réjouissez-vous de votre retour en Super League après presque trois ans d'absence?
Bien sûr. Il y a un an, je me réjouissais déjà de mon retour en Suisse. Maintenant, avec la promotion, nous avons rempli notre première mission et sommes de nouveau en Super League.
Quelle est la deuxième mission?
Que nous nous établissions dans l'élite, que nous puissions jouer un bon rôle et que nous n'ayons rien à voir avec la relégation.
Ce nouveau championnat à douze équipes devrait vous convenir. Que pensez-vous du nouveau mode de fonctionnement?
Je trouve que l'augmentation de la taille de la ligue est une très bonne chose. Personnellement, j'aurais même été favorable à 14 équipes. Bien sûr, on peut toujours discuter du mode.
Du temps où vous étiez à Altach, vous connaissiez une division en milieu de saison avec un groupe qui joue le titre et un autre qui joue la relégation. Que pensez-vous de ce modus operandi?
En Autriche, c'est un peu différent. Après que tout le monde a joué deux fois contre tout le monde, la ligue est divisée en deux groupes et les points sont divisés par deux. Pour les spectateurs neutres et les médias, le suspense est donc total jusqu'à la fin. Bien sûr, ce n'est pas du tout équitable. A la fin de la saison, un club peut être relégué alors qu'il a récolté plus de points sur l'ensemble de la saison. Ce n'est pas le cas avec notre nouveau mode.
Après une saison sans VAR en Challenge League, vous aurez aussi maintenant le droit à l'arbitrage vidéo.
Je me réjouis beaucoup de la VAR! Bien qu'il y ait toujours des erreurs de jugement et des discussions, la VAR rend le football plus juste. Croyez-moi: j'ai souvent souhaité l'arrivée de la VAR lorsque je regardais les matches à la maison.
Alexandre Comisetti a récemment déclaré dans Blick que Lausanne avait un besoin urgent de renforts. Selon lui, dans votre équipe qui a obtenu la promotion, seuls huit à dix joueurs ont le talent pour la Super League. Vous êtes d'accord?
On peut bien sûr discuter pour savoir s'il y a dix, douze ou quatorze joueurs, mais en principe, je peux souscrire à ce qu'Alex a dit. L'année dernière, nous avons constitué une très bonne équipe pour la Challenge League. Il fallait encore des renforts ponctuels. Je pense que nous y sommes bien parvenus avec les transferts effectués.
Alexandre Comisetti rêve du grand Lausanne de son enfance.
Moi aussi, croyez-moi! Mais pour y arriver, nous devons être patients. Prendre les choses étape par étape. Ça ne sert à rien de dire que l'on veut attaquer Young Boys au sommet dans un ou deux ans pour ensuite descendre. C'est ce qui s'est passé dernièrement et le club en a tiré les leçons. On n'entend plus ce genre d'annonce aujourd'hui.
Avec un tel propriétaire, on devrait pouvoir rêver grand. Ineos n'exaucerait-il pas tous vos souhaits en matière de joueurs?
Ce serait bien (rires)! Mais avez-vous vraiment l'impression que cette entreprise serait devenue aussi grande et aussi prospère si l'on avait jeté l'argent par la fenêtre? Chez Ineos, on sait calculer et on calcule aussi. Ce ne sont pas des Saoudiens.
Malgré tout, Lucerne semble avoir plus d'argent à disposition pour les transferts que Lausanne. Après tout, vous vouliez absolument le joueur du Stade Lausanne Ouchy Teddy Okou cet hiver. Et maintenant, il a signé à Lucerne.
Je ne peux pas dire si Lucerne a offert plus que nous. Peut-être que oui. Mais peut-être que ce joueur s'est décidé pour Lucerne parce que le travail qui y est fait depuis des années est formidable. De plus, le club joue l'Europe cette saison. A Lausanne, nous ne sommes pas encore aussi stables que Lucerne. Nous devons d'abord prouver que nous ne sommes plus une équipe qui fait l'ascenseur. Ces dernières années, le club a été relégué trois fois en Challenge League.
Cela a coûté au club de nombreux fans. Il semble que ceux-ci reviennent peu à peu au stade.
Oui, nous avons beaucoup investi pour cela ces derniers temps. Nos entraînements sont toujours ouverts, et nos joueurs rendent régulièrement visite aux écoles et aux juniors des autres clubs. Mais cela dépend aussi de notre performance sur le terrain – si nous pouvons déclencher une petite euphorie à Lausanne, comme lorsque j'étais enfant. J'ai vu récemment deux ou trois enfants en ville avec des maillots de Lausanne. On n'avait plus vu ça ces dernières années. Notre objectif est qu'il y ait dix enfants, puis vingt, trente et ainsi de suite.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
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1 | FC Lugano | 18 | 6 | 31 | |
2 | FC Bâle | 18 | 21 | 30 | |
3 | FC Lausanne-Sport | 18 | 9 | 30 | |
4 | FC Lucerne | 18 | 3 | 29 | |
5 | Servette FC | 18 | 2 | 29 | |
6 | FC Zurich | 18 | -1 | 27 | |
7 | FC Sion | 18 | 4 | 26 | |
8 | FC St-Gall | 18 | 6 | 25 | |
9 | Young Boys | 18 | -4 | 23 | |
10 | Yverdon Sport FC | 18 | -12 | 17 | |
11 | Grasshopper Club Zurich | 18 | -10 | 15 | |
12 | FC Winterthour | 18 | -24 | 13 |