Le nouveau renfort d'YS est impatient de montrer ses qualités
Antonio Marchesano: «Les dirigeants d'Yverdon m'ont montré qu'ils me voulaient absolument»

Tout est allé très vite pour Antonio Marchesano cette semaine! Il l'a débutée au FC Zurich, a été transféré à Yverdon par la suite et s'est entraîné avec sa nouvelle équipe jeudi. Ce vendredi, il a été présenté à la presse. Blick était évidemment présent.
Publié: 15:35 heures
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Dernière mise à jour: 16:29 heures
Antonio Marchesano, nouveau joueur d'Yverdon Sport: une phrase qui semblait irréelle voilà encore quelques jours.
Photo: © Gabriel Lado
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Tim GuilleminResponsable du pôle Sport

Antonio Marchesano portera le numéro 19 à Yverdon, son numéro 10 fétiche étant propriété de Boris Cespedes. Le nouvel arrivé, malgré son statut, s'est montré respectueux et a donc dû faire son choix parmi tous les maillots restants. «Le 19, c'est le jour où on s'est mariés, ma femme et moi», a-t-il souri vendredi, après un entraînement matinal qui lui a visiblement beaucoup plu. «Les premières impressions que j'ai ici à Yverdon sont très bonnes. Il y a tout ce qu'il faut ici: du coeur, de l'ambition, mais aussi des personnes très bien préparées, qui travaillent très bien», a-t-il assuré, alors que son nouveau président Jeffrey Saunders se montrait particulièrement fier de son joli coup réalisé sur le marché des transferts suisse.

«C'est vrai que c'est allé vite»

«On ne pouvait pas manquer cette occasion! Il va nous apporter énormément sur le terrain, en tant que leader technique, mais aussi en dehors grâce à sa personnalité et son caractère», a expliqué le président du football d'Yverdon Sport, qui a détaillé les dessous de ce transfert pas comme les autres. «Evidemment que nous connaissons Antonio depuis que nous sommes arrivés en Suisse. Nous l'avons affronté plusieurs fois et nous avons vu sa valeur. Ce n'est pas que nous avons commencé à penser à lui cette semaine... Mais c'est vrai que c'est allé vite dernièrement», explique l'Américain, lequel, en perdant son meneur de jeu uruguayen Franco Gonzalez reparti en Uruguay en raison d'une grave blessure, devait trouver quelqu'un pour le poste de numéro 10. Et qui de mieux que l'un des meilleurs du pays à ce poste, surtout lorsqu'il arrive en fin de contrat en juin prochain?

«Si tu ne demandes pas, tu n'obtiens rien»

«On s'est dit 'Peut-être que nous devrions essayer?'. Une chose est sûre: si tu ne demandes pas, tu n'obtiens rien. Alors, nous avons demandé», explique Jeffrey Saunders, conscient que cette arrivée envoie un message au reste de la Super League. Même si Antonio Marchesano a 34 ans, il reste un joueur à part en Suisse, potentiellement décisif à tout instant. «Nous avons de l'ambition et nous voulons l'exprimer. Nous avons été très directs avec Antonio, très clairs. Nous lui avons dit ce que nous voulions, et ce que nous pouvions offrir.» Des arguments qui ont visiblement touché le Tessinois.

«Plusieurs facteurs ont fait que j'ai eu envie de venir ici et de quitter Zurich, un club où j'ai fait quasiment toute ma carrière et qu'il n'était pas facile de laisser derrière moi. Tous les gens concernés m'ont montré qu'ils me voulaient absolument», explique Antonio Marchesano. Concrètement, comment cette envie s'est-elle matérialisée? «Quand tu poses une question, tu n'attends pas deux jours pour une réponse, tu l'as une heure après. Quand j’ai parlé avec ma femme, elle m’a dit que cela faisait longtemps que je n'avais pas eu une sensation comme ça!». 

Sa famille va rester à Zurich jusqu'à l'été en tout cas

Antonio Marchesano a donc «laissé une partie de son coeur derrière lui» pour rejoindre Yverdon, et il sera tout seul dans le Nord-vaudois, en tout cas au début. «Ma fille va finir la crèche à Zurich, ce n'est pas le moment de déménager toute la famille. Pour la saison prochaine, on regardera. Elle va commencer l'école, ce ne sera pas forcément simple», explique-t-il, alors que les dernières journées ont été agitées aussi sur le plan personnel, forcément. «Tout est allé tellement vite... Je n'avais pas trop la tête au terrain. Mais là, c'est bon, j'ai trois jours pour me préparer à jouer dimanche. Je suis chaud, j'ai envie d'être sur le terrain!», explique celui qui est déjà qualifié et pleinement opérationnel pour aider sa nouvelle équipe.

Photo: © Gabriel Lado

S'il a signé jusqu'en juin 2026, Antonio Marchesano reste silencieux sur une éventuelle clause lui permettant de partir en cas de relégation en Challenge League. Jeffrey Saunders reste également énigmatique. «Nous ne parlons pas des détails des contrats. Antonio a signé jusqu'en juin 2026, c'est tout», répond l'Américain.

L'argent, une partie importante, mais pas la seule

Si «plusieurs facteurs» ont conduit le numéro 10 du FC Zurich à changer de maillot, il ne cache pas que le volet financier en fait partie. «Je ne vais pas mentir, c'est sûr! C'est une partie du package, mais ce n'est de loin pas la seule. S'il n'y a que l'argent dans une négociation, ça ne marche pas. Ca compte, mais il y a plusieurs choses à prendre en considération. Et là, tout était réuni», commente Antonio Marchesano. Jeffrey Saunders ne s'en cache d'ailleurs pas: Yverdon a craqué le porte-monnaie pour faire venir son nouveau cador. «Nous avons proposé à Antonio le salaire d'un joueur majeur de Super League, qui a joué des compétitions européennes et à qui nous voulons montrer notre plus grand respect.»

L'ancien joueur du FC Zurich et du FC Bienne insiste sur le fait que la décision n'a tout de même pas été à facile à prendre malgré la fluidité des relations avec Yverdon Sport et un salaire visiblement agréable. «Peu de joueurs sont restés aussi longtemps dans leur club que moi à Zurich, en tout cas en Suisse. Au FCZ, j'étais le plus ancien avec Yanick Brecher.»

Prêt à jouer dimanche contre Winterthour

Yverdon, qui n'a toujours pas marqué en Super League cette année, peut donc compter sur un renfort de poids, et a remodelé toute son attaque avec l'arrivée, plus tôt dans la semaine, de l'avant-centre Ronaldo Tavares. «Je ne sais pas encore à quelle position je vais jouer, ni comment le coach compte m'utiliser, même si j'ai déjà eu une idée à l'entraînement... Je me sens en forme, j'ai fait toute la préparation avec Zurich. Je suis prêt», assure-t-il, conscient que son arrivée est très attendue. «Je peux marquer, faire des assists... A Yverdon, la défense est stable, c'est une excellente chose, et je suis convaincu qu'on va marquer des buts! On entre dans la phase la plus chaude du championnat.»

Si Zurich a accepté de lâcher son joueur emblématique, c'est aussi parce qu'il n'était plus indiscutable au Letzigrund depuis le début de l'année, ce dont il ne se cache pas. «Je me suis blessé fin octobre, mais jusque-là, j'étais titulaire. Ensuite, cet hiver, Steven Zuber est arrivé et il joue numéro 10. J'ai toujours dit que je pouvais jouer avec lui et, dans ma tête, mon statut n'avait pas évolué: je me sentais toujours comme un joueur important du FC Zurich. Mais peut-être que pour le staff, mon statut avait évolué, oui», répond-il sans détour.

L'avantage de parler plusieurs langues

A Yverdon, le nouveau numéro 19 découvre un vestiaire cosmopolite, ce qui lui plaît déjà beaucoup. «Mon avantage, c'est que je peux parler beaucoup de langues. Je me suis entretenu en anglais avec les Norvégiens, je peux parler allemand, italien avec le staff, le français ça va...L'espagnol c'est un peu plus difficile, mais je me débrouille pour me faire comprendre», sourit-il, lui qui a déjà sympathisé avec un «ennemi» d'hier. «J'ai parlé avec Mohamed Tijani, je lui ai dit que je détestais jouer contre lui, qu'il mettait trop de coups!» Sûr que le géant béninois a apprécié le compliment, lui qui adore cultiver son image de défenseur dur et costaud.

Zurich-Yverdon, le 22 février déjà

Antonio Marchesano n'a qu'un regret: ne pas avoir eu droit à un dernier match à Zurich pour faire ses adieux à tout le monde. «J'aurais vraiment aimé dire au revoir aux fans, à la Südkurve comme aux autres. J'ai toujours eu un bon rapport avec eux.» Ce sera peut-être pour le prochain match entre Zurich et Yverdon, qui arrive très vite. Pas besoin de regarder la date, il la connaît pas coeur. «Ce sera le 22 février.» Le retour au Letzigrund s'annonce très émotionnel et nul doute que la Südkurve lui préparera un tifo du meilleur effet. «On verra bien!», lâche le nouveau meneur de jeu d'Yverdon Sport.

Credit Suisse Super League 24/25
Équipe
J.
DB.
PT.
1
FC Lugano
FC Lugano
20
7
35
2
FC Bâle
FC Bâle
20
24
34
3
FC Lucerne
FC Lucerne
20
5
33
4
FC Lausanne-Sport
FC Lausanne-Sport
20
8
31
5
Servette FC
Servette FC
20
2
31
6
FC Zurich
FC Zurich
20
-2
30
7
FC St-Gall
FC St-Gall
20
7
29
8
FC Sion
FC Sion
20
0
26
9
Young Boys
Young Boys
20
-4
25
10
Grasshopper Club Zurich
Grasshopper Club Zurich
20
-9
19
11
Yverdon Sport FC
Yverdon Sport FC
20
-13
18
12
FC Winterthour
FC Winterthour
20
-25
14
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