Avant le début de la saison, parier sur un titre du FC Bâle rapportait gros. Mais la cote a changé au fur et à mesure que les Bâlois remportaient des matches. Juste avant celui du lundi de Pâques contre Yverdon, un pari de 100 francs sur les Rhénans ne rapporte plus que 130 francs.
Et pour cause: le FC Bâle entame le sprint final avec six points d’avance sur ses poursuivants. Même Fabio Celestini, habituellement prudent quand il s’agit de parler du titre, ne peut plus esquiver le statut de favori. «Quand on regarde le classement, je ne peux pas dire autre chose», reconnaît l’entraîneur. D’autant que son équipe a envoyé un message fort en écrasant le FC Zurich 4-0. «C’était un signal clair!»
Loin d’un fauteuil confortable
Mais Fabio Celestini sait-il vraiment ce que signifie gérer une équipe en tête, avec tout ce que cela implique? À Lugano ou à Lucerne, ses équipes jouaient les outsiders. Au FC Sion, il luttait pour le maintien.
Il a pourtant déjà connu cette pression du haut du classement: en 2015/2016, il avait mené Lausanne à la promotion en Super League. «Dans une telle phase, quand tout roule, tu n’as pas besoin d’en rajouter. Il faut surtout accompagner l’équipe», résume-t-il.
Alors, moins de travail aujourd’hui? Pas du tout. «Peut-être même plus», assure Fabio Celestini. «Tu dois toujours sentir le bon moment: savoir quand pousser, quand recadrer, ou au contraire, quand lâcher un peu. Il ne s’agit pas de faire ce que l’entraîneur veut, mais ce dont l’équipe a besoin. Et ça, je l’ai appris à mes dépens.»
Une leçon en Coupe avec Lucerne
L’un des tournants de sa carrière? La finale de la Coupe 2021, remportée avec Lucerne. «J’avais préparé un grand discours. Puis, au dernier moment, j’ai tout changé. J’ai fait l’exact opposé de ce que j’avais prévu. Pour moi, c’était trop léger. Mais pour l’équipe, c’était exactement ce qu’il fallait.»
Ce jour-là, ses joueurs n’avaient pas besoin de motivation supplémentaire. «Pour beaucoup, c’était le match d’une vie. Ils étaient déjà à bloc. En faire trop aurait pu les crisper.»
Le message est clair: lundi contre Yverdon, il ne devrait pas y avoir de grand discours dans le vestiaire. Depuis plusieurs semaines, les Bâlois montrent qu’ils veulent ce titre. Le premier depuis 2017.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
---|---|---|---|---|---|
1 | FC Bâle | 32 | 35 | 58 | |
2 | Servette FC | 32 | 8 | 52 | |
3 | FC Lucerne | 32 | 11 | 51 | |
4 | Young Boys | 32 | 6 | 50 | |
5 | FC Lugano | 32 | 3 | 49 | |
6 | FC Zurich | 32 | -3 | 47 | |
7 | FC Lausanne-Sport | 32 | 6 | 44 | |
8 | FC St-Gall | 32 | 2 | 44 | |
9 | FC Sion | 32 | -9 | 36 | |
10 | Grasshopper Club Zurich | 33 | -11 | 33 | |
11 | Yverdon Sport FC | 32 | -19 | 33 | |
12 | FC Winterthour | 33 | -29 | 30 |