Si Yverdon Sport n'a toujours pas regoûté aux joies de la victoire, le club nord-vaudois sort de son match face à Servette avec un bon point, mais surtout avec la satisfaction d'aller dans la bonne direction. Il n'était en effet pas certain que les Yverdonnois soient capables de rééditer leur belle prestation réalisée à Zurich dimanche dernier.
Mais contre les Genevois, l'équipe de Paolo Tramezzani a su remettre les mêmes ingrédients qu'au Letzigrund: courage, détermination, aggressivité. «Aujourd'hui, j'ai eu la confirmation que si nous jouons comme ça, avec cette envie, cette tension, cette concentration, si nous continuons à travailler de la même manière, nous pouvons atteindre notre objectif», commente l'entraîneur italien, lequel est satisfait de sa première au Municipal et a tenu à faire passer un mot aux fans yverdonnois.
Yverdon va vers le bon
«Nous avons joué dans une bonne ambiance. Je pense que c'est un avantage pour les gars. C'est très important et je voulais remercier les supporters parce qu'ils nous ont vraiment aidés aujourd'hui.» Le Kop 14, pour ne citer que cette frange des supporters nord-vaudois, était d'ailleurs aux premières loges à la 81e lorsque Varol Tasar s'est retrouvé seul face à Joël Mall.
L'international chypriote sortait cependant bien et empêchait l'ailier d'YS de conclure. Une action qui aurait pu permettre à YS de prendre les trois points. «Je n'ai pas de regret par rapport à cette situation», confie Paolo Tramezzani qui voit cette séquence comme un point très positif. «Le dernier match, on l'a perdu à la fin et aujourd'hui, nous avons tenu bon. Je regarde les points positifs, et il y en a eu beaucoup. Je ne suis pas un entraîneur qui vit avec des regrets. Je suis heureux que nous ayons essayé. Nous avons eu le courage d'y retourner jusque dans les dernières minutes et c'est une bonne chose.»
Un secteur offensif toujours en travaux
Preuve que le travail quotidien du nouveau staff d'YS commence à prendre. «Pour nous, chaque match et chaque entraînement est un test. J'essaie de travailler sur la mentalité des gars et c'est un travail de longue haleine. Ils savent que je ne leur donne rien, que je ne négocie pas l'engagement, le sacrifice, l'envie, l'attachement au maillot, l'attachement au club. Je pense que ces choses-là peuvent vous apporter beaucoup à la fin.»
Solide derrière, avec un seul but concédé en deux matches, grâce notamment à une charnière Djibril Diop - Christian Marques qui travaille bien ensemble et à un Paul Bernardoni encore intraitable ce samedi avec six arrêts après sa sortie manquée en fin de match à Zurich, Yverdon doit encore trouver des solutions devant. Face à Servette, les possibilités n'ont pas été légion et cela peut sans doute s'expliquer par l'absence de Boris Cespedes du onze de base (le milieu revenait ce samedi de blessure et n'a joué que la dernière demi-heure). Hugo Komano a par exemple comme toujours beaucoup travaillé en attaque, sans réussir toutefois à se montrer vraiment dangereux.
Outre celle de Varol Tasar, les tentatives yverdonnoises ont été plutôt lointaines et soit écrasées, soit complètement manquées. «Nous aurions pu nous procurer encore davantage d'occasions, mais malheureusement la dernière passe ou même l'avant-dernière n'était pas bonne, pas dans le bon tempo. Le travail va faire changer les choses», positive Anthony Sauthier, lequel s'en est allé à une petite confidence concernant son nouvel entraîneur.
Mitchy Ntelo suit le match depuis la tribune
«Il amène une autre façon de coacher, il adore tout ce qui est grinta. Il est très émotionnel, on le sent. On dit que c'est un fou furieux dans le vestiaire», sourit-il. Le sourire, Anthony Sauthier pouvait d'ailleurs l'avoir après sa prestation face à Dereck Kutesa dans son couloir. «Je m'en suis bien sorti, je suis content de mon match. C'est un très bon joueur de Super League, de niveau international, très fort dans l'un contre un. J'ai su le tenir, même si forcément, il est passé une ou deux fois. Mais dans l'ensemble, je suis content.»
La place au classement, barragiste, une unité derrière Grasshopper, inquiète-t-elle YS? «On regarde forcément où on se situe après les matches du week-end, mais je ne pense pas que cette situation nous prenne la tête pour le moment. On n'est pas dans l'urgence, on va dire. On essaie simplement de faire des points pour repasser devant GC et on verra à la fin», conclut Anthony Sauthier.
A noter que le staff d'YS a décidé de se priver d'un attaquant de pointe sur son banc pour affronter Servette. En effet, il a été demandé à Mitchy Ntelo de suivre la rencontre depuis la tribune principale. «C'est une décision technique», explique Paolo Tramezzani, sans vouloir en dire davantage.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
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1 | FC Lugano | 20 | 7 | 35 | |
2 | FC Bâle | 20 | 24 | 34 | |
3 | FC Lucerne | 20 | 5 | 33 | |
4 | FC Lausanne-Sport | 20 | 8 | 31 | |
5 | Servette FC | 20 | 2 | 31 | |
6 | FC Zurich | 20 | -2 | 30 | |
7 | FC St-Gall | 20 | 7 | 29 | |
8 | FC Sion | 20 | 0 | 26 | |
9 | Young Boys | 20 | -4 | 25 | |
10 | Grasshopper Club Zurich | 20 | -9 | 19 | |
11 | Yverdon Sport FC | 20 | -13 | 18 | |
12 | FC Winterthour | 20 | -25 | 14 |