Fabio Celestini sort du silence
«Au FC Sion, les joueurs n'ont pas la culture du travail»

Près de trois semaines après son éviction du FC Sion, Fabio Celestini s'exprime pour la première fois. Le Vaudois parle de ses relations avec Constantin, de son ex-équipe et de son avenir.
Publié: 26.03.2023 à 06:01 heures
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Dernière mise à jour: 28.03.2023 à 09:55 heures
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Après seulement six matches à la tête de Sion, Fabio Celestini a été licencié.
Photo: Pascal Muller/freshfocus
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Stefan Kreis

Fabio Celestini est comme Edith Piaf: «Non, je ne regrette rien.» Le Vaudois ne regrette pas d'avoir été engagé par le FC Sion. Ce club chaotique où les entraîneurs sont souvent licenciés avant même d'avoir pu vraiment commencer à travailler. L'ancien joueur du LS était le 28e technicien sur le banc valaisan ces dix dernières années. Après six matches en poste (et deux points en poche), il a été renvoyé fin février.

Mais le technicien de 47 ans ne se laisse pas abattre pour autant. Au contraire. L'homme voit les choses de manière positive. «On apprend énormément d'une telle aventure, tout cela me rend plus fort», positive Fabio Celestini. Ce dernier avait déjà remarqué lors du camp d'entraînement hivernal à Marbella que les choses n'allaient pas bien se passer avec cette équipe.

De très bons contacts avec CC

Mario Balotelli et compagnie n'avaient pas la mentalité nécessaire. «Ils n'avaient pas de culture du travail», précise le désormais ex-entraîneur. Une valeur que son père lui a transmise. De sept heures du matin à sept heures du soir, le Vaudois était à pied d'œuvre avec son staff au centre d'entraînement. Mais cela n'a pas suffi.

C'est aussi l'avis du patron du FC Sion, Christian Constantin. Après le licenciement de Fabio Celestini, le président a publiquement rabaissé les joueurs. Contrairement à ce que CC fait souvent pour d'autres entraîneurs licenciés, il n'a pas dit de mal de son employé remercié. Un Lausannois qui ne tarit pas d'éloges lorsqu'on lui parle de son ancien chef: «Je peux m'imaginer travailler à nouveau avec Constantin à l'avenir. Nous nous rencontrions tous les vendredis pour prendre un café. Nous avions des discussions fantastiques.»

Celestini a écrit l'histoire

Fabio Celestini serait prêt à signer dès demain avec un nouveau club. Il est déjà passé par Lausanne, Lugano et Lucerne, des clubs dans lesquels il a obtenu des succès probants. L'entraîneur a mené son club de cœur, Lausanne, à la promotion, avec Lugano, il a réussi à atteindre la phase de groupe de l'Europa League et avec Lucerne, il a remporté la Coupe, le premier titre depuis 29 ans du FCL.

Pourtant, Fabio Celestini a, à chaque fois, été démis prématurément de ses fonctions, car les résultats ne suivaient plus et que tout s'effondrait. Mais le Vaudois ne remet pas tout en question pour autant. «Je préfère être licencié dix fois si j'ai pu écrire l'histoire du club avant.»

Une mission impossible

Les entraîneurs vont et viennent. Mais les succès internationaux et les titres restent. Le Romand veut travailler dans un club où le football est au centre, où l'on soutient son idée de jeu et où il pourra construire quelque chose de durable.

A Sion, Fabio Celestini n'a pas eu le temps de le faire. Comme les 27 autres entraîneurs qui ont échoué avant lui ces dix dernières années.

Credit Suisse Super League 24/25
Équipe
J.
DB.
PT.
1
FC Zurich
FC Zurich
14
7
26
2
FC Bâle
FC Bâle
14
20
25
3
FC Lugano
FC Lugano
14
6
25
4
Servette FC
Servette FC
14
2
25
5
FC Lucerne
FC Lucerne
14
4
22
6
FC St-Gall
FC St-Gall
14
6
20
7
FC Lausanne-Sport
FC Lausanne-Sport
14
2
20
8
FC Sion
FC Sion
14
0
17
9
Young Boys
Young Boys
14
-5
16
10
Yverdon Sport FC
Yverdon Sport FC
14
-10
15
11
FC Winterthour
FC Winterthour
14
-21
11
12
Grasshopper Club Zurich
Grasshopper Club Zurich
14
-11
9
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