Fabio Celestini est entraîneur du FC Bâle depuis trois semaines. Mener hors de la zone de relégation ce géant du football suisse tombé bien bas s'annonce difficile. Mais après la première phase de prise de contact, Celestini est sûr que cela peut marcher. Car «l'envie de travailler est là».
Quelque chose qu'il ne peut pas dire de son intermède de six matches à Sion en début d'année. Lors d'un entretien avec les médias en ce début de semaine à Bâle, le Vaudois de 48 ans a notamment parlé de son passage en Valais. Et a surpris en déclarant: «A Sion, j'aurais dû démissionner au bout d'une semaine!» Pas à cause de divergences avec le président Christian Constantin. Avec ce dernier, il prenait un café tous les vendredis et discutait d'idées d'amélioration. Leur relation était marquée par le plus grand respect.
Pas les mêmes valeurs que l'effectif
«Constantin n'a pas dit un seul mot négatif sur moi après mon départ. Cela a autant de valeur qu'un trophée», s'amuse Celestini - avant d'enchaîner sur les raisons de l'échec: «De nombreux joueurs n'avaient pas les mêmes valeurs que moi. Travail, discipline, ambition, développement - c'est ce que je représente. Sans ces qualités, je ne serais pas le Suisse qui a le plus joué en Primera Division et je ne serais pas devenu international».
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A ce propos: le fils d'immigrés italiens n'a obtenu son passeport suisse qu'à l'âge de 19 ans. Parce qu'à l'époque, l'ASF voulait absolument que le talentueux junior de Lausanne fasse partie de l'équipe nationale. Celestini se sent-il aussi suisse? «Je me sens comme faisant partie de ce monde. Je me sens suisse, italien, espagnol, français et panaméen - un peu de tout».
Sa vie privée a été sacrifiée pour le football
Au Panama, sa fille de dix ans vit avec l'ex-femme de Celestini. C'est déjà le deuxième mariage qui bat de l'aile. «J'ai dû payer le prix d'avoir choisi le football. Je ne peux pas voir ma fille quand je veux. Heureusement, j'ai une super relation avec mes deux fils».
Après sa carrière professionnelle (Lausanne, Troyes, Marseille, Getafe, Levante), il accepte son premier poste d'entraîneur en chef dans son club de toujours, le Lausanne-Sport. En Challenge League. Pour le cosmopolite Celestini, qui a beaucoup voyagé, c'est une première épreuve compliquée. «C'était difficile, il n'y avait pas de maillots, pas de cônes pour l'entraînement. A certains joueurs, j'ai acheté des slips pour jouer au foot». Peu après l'arrivée d'Ineos à Lausanne, il est licencié. Sans force. Proche du burnout.
En tant qu'entraîneur, la personne la plus fragile du club
Ensuite, Lugano, sous la présidence d'Angelo Renzetti. Comme Constantin, quelqu'un qui a tendance à être colérique. «Spécial, mais très correct. Lors de mon entretien de licenciement, il a pleuré», raconte Celestini, qui précise que par la suite, il a également eu de bonnes relations avec ses supérieurs à Lucerne. «Sauf la dernière séance, qui m'a déçu». Il ne veut pas entrer dans les détails, préférant dire ce qu'il a appris lors de ses passages avant le FCB : «Que je ne suis pas Superman. En tant qu'entraîneur, je suis la personne la plus fragile du club».
Fragile - et ce dans la maison de fous qu'est le FCB! Qui a déjà usé cinq entraîneurs sous l'ère David Degen (depuis 2021). Quelle est la relation avec son nouveau patron? «David parle sans filtre, dit ce qu'il pense. Je préfère ça plutôt que de biaiser. Il est plein de passion, toujours chaleureusement accueilli dans le bureau des entraîneurs».
Bâle, comme une équipe d'un championnat de haut niveau
Celestini énumère ensuite les avantages du FCB: «En tant que dernier du classement, nous avions 20'000 supporters dans le stade, contre Yverdon. Après chaque entraînement, quatre personnes tondent la pelouse. J'ai dit à mes assistants: Bâle n'est pas la Suisse, c'est comme si on était dans un championnat de haut niveau. Pour la première fois de ma carrière d'entraîneur, j'ai ici tout ce dont j'ai besoin».
Tout ce qu'il faut pour assurer le maintien en Super League. Celestini connaît au moins déjà la formule pour sauver le FCB: «Le football est mathématique. Si le président, l'entraîneur, les joueurs, les fans et l'environnement vont dans la même direction, l'objectif sera atteint. Je le garantis!»
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
---|---|---|---|---|---|
1 | FC Zurich | 14 | 7 | 26 | |
2 | FC Bâle | 14 | 20 | 25 | |
3 | FC Lugano | 14 | 6 | 25 | |
4 | Servette FC | 14 | 2 | 25 | |
5 | FC Lucerne | 14 | 4 | 22 | |
6 | FC St-Gall | 14 | 6 | 20 | |
7 | FC Lausanne-Sport | 14 | 2 | 20 | |
8 | FC Sion | 14 | 0 | 17 | |
9 | Young Boys | 14 | -5 | 16 | |
10 | Yverdon Sport FC | 14 | -10 | 15 | |
11 | FC Winterthour | 14 | -21 | 11 | |
12 | Grasshopper Club Zurich | 14 | -11 | 9 |