Mario Balotelli au FC Sion, c’est (enfin) chose faite. Après un mois et demi de rebondissements, l’attaquant italien va bel et bien porter le maillot du FC Sion. Sur le papier, «Super Mario» a signé pour deux saisons. Mais rien n’assure que le fantasque attaquant ira au terme de son contrat. Retour sur le meilleur et le pire de la carrière de Mario Balotelli.
Les conflits avec Mourinho
C’est à l’Inter Milan que le jeune Mario Balotelli éclôt aux yeux du monde. Lors de la saison 2007-08, il fait ses premiers pas en Serie A et impressionne. En onze petits matches, il marque trois buts en championnat.
Après une première saison correcte, les problèmes commencent pour «Super Mario» à l’Inter. José Mourinho devient l’entraîneur des Nerazzurri et ne supporte pas le flegme de son joueur à l’entraînement. Lors de la saison 2009-10, une anecdote du tacticien portugais pourrait presque prêter à sourire: «Je me souviens d’une fois où nous sommes allés jouer à Kazan en Ligue des champions. Pour ce match, tous mes attaquants étaient blessés, j’avais vraiment des problèmes et Mario était le seul présent… il a reçu un carton jaune à la 42e minute. Alors quand je suis arrivé au vestiaire à la mi-temps, j’ai passé environ 14 minutes sur les 15 disponibles à ne parler qu’à Mario. Je lui ai dit: 'Mario, je ne peux pas te changer, je n’ai pas de buteurs sur le banc, alors ne touche à personne et ne joue qu’avec le ballon. Si on perd le ballon, ne réagit pas. Si quelqu’un te provoque, pas de réaction, si l’arbitre fait une erreur, pas de réaction.' Et à la 46e minute: carton rouge!»
Après trois ans couronnés de succès sur le plan du palmarès (trois Scudetti, une Ligue des champions, une Coupe d’Italie et une Supercoupe d’Italie) mais pas sur le plan personnel, Mario Balotelli quitte l’Italie. Direction l’Angleterre et Manchester City.
Il brûle sa propre maison
Dès sa première saison chez les Citizens, «Balo» se fait remarquer. En mars 2011, il dit s’ennuyer et décide de… tirer des fléchettes en direction des juniors de son nouveau club. Heureusement, personne n’a été blessé et l’Italien écope finalement d’une amende de 115’000 francs, soit une semaine de salaire.
Sept mois plus tard, l’international transalpin atteint le sommet de son attitude en dehors du terrain. Il met le feu à sa maison la veille d’un derby mancunien. Lors d’une «petite soirée», Mario et ses amis souhaitent tirer des feux d’artifice depuis sa fenêtre. Un engin pyrotechnique termine sa course dans un linge et embrase toute la maison. Sans doute son fait d’armes le plus connu.
Mais «Super Mario», c’est aussi des coups de génie sur le terrain. Lors de la saison 2011-12, il est également à son apogée sur les pelouses. Le lendemain de son feu d’artifice improvisé, il inscrit un doublé face au rival Manchester United. «Why always me?» («Pourquoi toujours moi?») est inscrit sous son maillot. Une image qui restera dans la légende du club citizen.
Tout comme cette passe décisive de mai 2012. A la 94e minute du dernier match de la saison, Mario Balotelli offre un but à Sergio Agüero, qui permet à Manchester City de remporter le championnat anglais pour la première fois depuis 1968.
Quelques semaines plus tard, il envoie l’Italie en finale de l’Euro 2012 grâce à un doublé face à l’Allemagne. Sa célébration sur son deuxième but, où il retire son maillot, fait le tour des réseaux sociaux. Mario Balotelli ne laisse désormais plus personne indifférent.
Mario s’est-il calmé?
Des histoires autour de Mario Balotelli, il y en a encore quelques-unes. Comme ses diverses embrouilles avec ses coéquipiers ou son incapacité à enfiler un chasuble. Mais ces dernières années, le Transalpin s’est néanmoins calmé. Il défraie plus rarement la chronique. Et, même si son départ de l’Adana Demirspor a sans doute été accéléré à la suite d’une altercation avec son entraîneur, ses années de «bad boy» semblent derrière lui. Toutefois, l’une des caractéristiques de Mario Balotelli est qu’il est très imprévisible.
À Sion, «Super Mario» connaîtra son dixième club en douze ans. Face à lui, il aura un président qui vire ses entraîneurs plus vite que son ombre. Un cocktail qui pourrait être très explosif en Valais — en espérant qu’une maison ne prenne pas feu, cette fois.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
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1 | FC Lugano | 18 | 6 | 31 | |
2 | FC Bâle | 18 | 21 | 30 | |
3 | FC Lausanne-Sport | 18 | 9 | 30 | |
4 | FC Lucerne | 18 | 3 | 29 | |
5 | Servette FC | 18 | 2 | 29 | |
6 | FC Zurich | 18 | -1 | 27 | |
7 | FC Sion | 18 | 4 | 26 | |
8 | FC St-Gall | 18 | 6 | 25 | |
9 | Young Boys | 18 | -4 | 23 | |
10 | Yverdon Sport FC | 18 | -12 | 17 | |
11 | Grasshopper Club Zurich | 18 | -10 | 15 | |
12 | FC Winterthour | 18 | -24 | 13 |