Surprise à Genève ce samedi! Alors que le match très attendu entre Servette et Sion allait débuter un quart d'heure plus tard, les ultras du FC Sion ont parlé avec leurs joueurs devant leur virage, puis Didier Tholot et le directeur général Marco Degennaro sont eux aussi allés vers leurs supporters. Le but des fans valaisans: expliquer aux joueurs, au staff et au directoire pourquoi ils allaient faire grève en début de match.
Et juste avant le coup d'envoi, les fans du FC Sion ont déployé une banderole «Genève contre la répression». Ceux du Servette FC, dans le camp d'en face, en ont fait de même avec «Sion contre la répression». Un beau message d'unité, pas si courant. L'initiative de la grève viendrait des supporters du FC Sion, lesquels protestent contre des actions policières visant leur tribune, comme ils l'avaient fait lors du dernier match avant la trêve face à Yverdon.
L'avant de chaque secteur laissé vide
Les deux franges de supporters ont laissé l'avant de leur secteur vide, plusieurs centaines de supporters de chaque camp restant en dehors du stade. Les groupes sont restés silencieux durant l'entame de la partie, donnant une atmosphère vraiment étrange à ce derby pourtant d'habitude si passionné.
L'ouverture du score d'Enzo Crivelli sur un service parfait de Miroslav Stevanovic (5e) a évidemment été célébrée par la majorité du public du Stade de Genève, mais les ultras des deux camps n'étaient pas là pour la voir. Ce 1-0 a également été fêté par des feux d'artifice tirés depuis l'extérieur du stade, derrière la Tribune Nord, celle des fans grenat. Puis le stade est redevenu silencieux, presque sans chants, et sans couleurs, puisqu'aucune bâche n'était déployée. Un derby sans drapeau, presque sans chant, voilà qui est aussi inhabituel que regrettable. Au moins, le message est passé.
Un communiqué commun publié en marge du match
Les deux groupes de supporters ont d'ailleurs publié un communiqué commun.
Le texte indique que tant les supporters du Servette FC que ceux du FC Sion s'opposent «à la répression croissante des ultras dans les stades.» Le communiqué critique les autorités «pour leurs tentatives de réprimer l'essence du mouvement ultra, qui valorise la passion, la liberté d'expression, et l'engagement inconditionnel».
Le texte dénonce en outre les perquisitions, les interdictions de stade, et la saisie d'une bâche en lien avec des incidents autour d'un match opposant le FC Sion au Lausanne Sport. Deux ultras valaisans ont été placés en détention à la suite de ce match et les autorités auraient alors confisqué une bâche du groupe «dans le but de faire pression» sur les deux ultras enfermés, «remarques et blagues à l'appui» durant leur détention. Les deux groupes dénoncent même des «tentatives de chantage» de la part des autorités.
Les signataires affirment leur solidarité, insistant sur le fait que leur rivalité sur le terrain ne les empêchera pas de s'unir contre les dérives autoritaires. Ils s'opposent aux pressions subies par les ultras et appellent à une résistance collective pour défendre leurs idéaux et la culture ultra.
Le communiqué se conclut par un appel à ne pas se laisser réduire au silence et à faire entendre leur voix, «coûte que coûte», avec le slogan «Liberté pour les ultras!»
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
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1 | FC Lugano | 18 | 6 | 31 | |
2 | FC Bâle | 18 | 21 | 30 | |
3 | FC Lausanne-Sport | 18 | 9 | 30 | |
4 | FC Lucerne | 18 | 3 | 29 | |
5 | Servette FC | 18 | 2 | 29 | |
6 | FC Zurich | 18 | -1 | 27 | |
7 | FC Sion | 18 | 4 | 26 | |
8 | FC St-Gall | 18 | 6 | 25 | |
9 | Young Boys | 18 | -4 | 23 | |
10 | Yverdon Sport FC | 18 | -12 | 17 | |
11 | Grasshopper Club Zurich | 18 | -10 | 15 | |
12 | FC Winterthour | 18 | -24 | 13 |