Stevanovic a joué des tours à Sion
On a retrouvé le magicien servettien

«Micha» Stevanovic a livré une prestation de haut-vol dimanche à Tourbillon. L'ailier genevois, qui fêtera son 31e anniversaire jeudi, est l'une des grandes attractions de la Super League.
Publié: 26.07.2021 à 06:05 heures
|
Dernière mise à jour: 26.07.2021 à 06:14 heures
10 - Ugo Curty - Journaliste Blick.jpeg
Ugo CurtyJournaliste Blick

Il y a certaines choses qui ne changent pas en Super League. Le cadre de Tourbillon est magnifique, le FC Sion fait face à des fantômes et Miroslav Stevanovic est un joueur fantastique. Dimanche, le Bosnien du Servette FC a fait plier les Sédunois dans le derby du Rhône en Valais (2-1).

Le pauvre Sandro Theler a vécu une journée pénible dans son couloir gauche. L’entraîneur valaisan Marco Walker a bien essayé de stopper l’hémorragie avec un changement tactique à la mi-temps. Même avec une défense à cinq, Sion n’est jamais totalement parvenu à museler Stevanovic.

Contenu tiers
Pour afficher les contenus de prestataires tiers (Twitter, Instagram), vous devez autoriser tous les cookies et le partage de données avec ces prestataires externes.

«Il a fait un match exceptionnel, s’enthousiasmait à raison Alain Geiger. C’est vrai que nous sommes un peu dépendants de lui. Il amène tellement de situations dangereuses, sa présence apporte aussi de la confiance à ses coéquipiers.»

Un poumon perforé

«Micha» fêtera son 31e anniversaire ce jeudi. Avec un peu d’avance, c’est pourtant lui qui a offert un premier cadeau à son coéquipier Kastriot Imeri pour l’ouverture du score (31e). «Il est partout sur le terrain, jamais essoufflé, dans tous les bons coups», soulignait son capitaine Steve Rouiller après la victoire servettienne.

Photo: Johnny Fidelin/Icon Sport via Getty Images

Le plus fou dans tout ça, c’est que le numéro 9 grenat n’a presque pas joué pendant la préparation. «La saison dernière, il s’était perforé un poumon après une fracture de la côte, explique Alain Geiger. Nous voulions donc lui permettre de récupérer.» Un choix payant vu que «Micha» Stevanovic n’a visiblement pas besoin de matches amicaux. «C’est le talent!», conclut l’entraîneur genevois.

Un grand torturé

Étincelant et omniprésent sur le terrain, Miroslav Stevanovic est aussitôt timide et discret lorsqu’il quitte la pelouse. Le Bosnien n’accorde pas d’interview d’après match, un exercice qu’il déteste. Quand il parle de lui, c’est souvent en des termes sombres, rongé par un manque de confiance et une quête inassouvie d’excellence. «Je le connais un peu, le fiston, depuis le temps et je sais qu’il n’est pas toujours satisfait de lui-même, s’en amuse Steve Rouiller. C’est marrant parce que tout ce qu’il fait, ou presque, c’est juste.»

Arrivé en 2017 à la Praille, «Micha» disputera son 140e match sous le maillot grenat ce jeudi pour le match retour contre les Norvégiens de Molde en qualifications de la Conference League. Dimanche, il n’aura suffi que de quelques minutes en championnat à Stevanovic pour qu’on se réjouisse déjà de la suite de la, et surtout de sa, saison.

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la