Son premier avec la Nati
Joël Monteiro: «Ce but restera marqué à vie»

Quelle entrée fracassante! Joël Monteiro a inscrit un but splendide et amené beaucoup de percussion à la Nati, ce lundi aux Îles Canaries. Il compte bien ne pas s'arrêter là, mais admet avoir franchi un palier avec l'équipe nationale.
Publié: 19.11.2024 à 10:28 heures
Joël Monteiro a inscrit son premier but avec la Nati ce lundi à Ténérife, pour sa quatrième sélection.
Photo: TOTO MARTI
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Tim GuilleminResponsable du pôle Sport

Trois Valaisans ensemble sur le terrain avec l'équipe de Suisse, voilà qui n'était plus arrivé depuis 2004! Stéphane Grichting, Raphaël Wicky et Johann Lonfat ont désormais pour successeurs Vincent Sierro, Edimilson Fernandes et Joël Monteiro, auteur d'une entrée fracassante à la pause contre l'Espagne, lundi à Ténérife. «Il nous a fait du bien, sa deuxième mi-temps a été magnifique, je suis très content pour lui», s'est réjoui Murat Yakin, lequel avait fait le forcing pour que l'ailier d'YB puisse participer à l'Euro cet été, alors qu'il ne possédait pas encore le passeport suisse. Une blessure au mauvais moment avait ralenti la progression de l'attaquant de 25 ans, lequel est cependant toujours resté dans le viseur du sélectionneur et a fêté, ce lundi, sa quatrième sélection. Et donc son premier but.

Une première occasion d'entrée

Alors que la Suisse était bien en place face à l'Espagne, mais manquait de percussion, un mal récurrent cet automne, le technicien s'est tourné vers son banc et a décidé de faire entrer Andi Zeqiri et Joël Monteiro. Les deux hommes se sont procurés une occasion d'entrée, mais le Valaisan a tiré de peu à côté (48e). «C'est clair que celle-là, il faut la finir. C'est important! J'aurais dû marquer», a-t-il expliqué avec lucidité après le match, juste au moment de remonter dans le bus avec ses coéquipiers. Heureusement, il a su rester concentré à 100% et a mis au fond sa deuxième occasion, qui semblait pourtant la plus compliquée des deux (63e, 1-1). 

Beaucoup d'autocritique

«C'est l'instinct, ça! Je me suis dit que j'allais affronter, je vois que c'est possible et ça part bien. Je suis très heureux, forcément», a enchaîné le Valaisan, auteur de son premier but avec la Nati, un accomplissement dans une carrière et une nouvelle étape de franchie. «Oui, je peux être fier de moi. C'est quelque chose qui restera marqué à vie. Mais je n'oublie pas non plus que sur le deuxième but espagnol, je suis fautif. C'est quelque chose qu'il faut régler.» Perfectionniste, l'ailier est fâché contre lui-même, mais aussi, plus globalement, contre l'équipe et son comportement défensif en fin de match. «Bien sûr que je suis en colère d'avoir perdu ce match. On l'est tous. On aurait dû mieux défendre ensemble. On ne peut pas accepter la défaite», fulmine-t-il.

«On avait la qualité pour rester dans cette ligue»

Plus globalement, la dernière place dans ce groupe à quatre de Ligue des Nations est bien sûr une déception. «On avait la qualité pour rester dans cette ligue, mais on n'a pas eu de chance, surtout avec l'arbitrage. C'est une déception, parce qu'on redescend, mais on va continuer à travailler, et essayer de remonter», assure-t-il. La Nati avait deux objectifs cet automne: le maintien en Ligue des Nations A et la préparation des qualifications pour la Coupe du monde en intégrant de nouveaux joueurs. Si le premier est raté, qu'en est-il du deuxième? «Là, je dirais que c'est positif. Il y a beaucoup de qualité dans l'équipe. On propose du football, du jeu. Mais on a encore des lacunes», admet le Valaisan.

Le moment de l'égalisation à 1-1.
Photo: keystone-sda.ch

Gamin, en Valais, se serait-il imaginé porter le maillot de l'équipe nationale avec son pote Edimilson Fernandes? «Imaginé, oui. Mais c'était très loin. Là, y être, c'est quelque chose de spécial, que j'apprécie énormément. Chaque minute passée en équipe nationale, c'est une fierté. Donc être là, trois Valaisans... On a grandi ensemble, on se retrouve en équipe nationale ensemble, c'est comme un rêve. Et pourquoi pas inspirer des jeunes pour l'avenir?» En ce qui concerne la Nati, l'année est finie et, dès le mois de mars, il faudra batailler pour espérer participer à la Coupe du monde 2026. Le tirage au sort des groupes de qualification aura lieu le 13 décembre à Zurich et, d'ici-là, Joël Monteiro a des échéances importantes avec YB, tant en championnat qu'en Coupe de Suisse et en Champions League.

Des échéances importantes avec YB

«On est dans une situation compliquée, on doit relever la tête. Bien sûr que la Coupe du monde est un immense objectif, mais là, c'est retour à la réalité avec YB.» Avec un déplacement à Lucerne samedi, puis la réception de l'Atalanta en Champions League mardi. L'occasion de grandir encore. «Joël, c'est un super joueur. Et je peux vous dire une chose, c'est qu'il en a encore sous le coude!», assure Yvon Mvogo, séduit comme tous ses coéquipiers par l'entrée de l'ailier valaisan ce lundi à Ténérife.

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