D'un point de vue sportif, il n'y a rien à redire du tirage au sort de la Ligue des nations. Jusqu'à présent, la Suisse a rencontré deux fois la Serbie en match officiel, pour deux victoires (2-1 et 3-2) - à chaque fois lors de la phase de groupes de la Coupe du monde, la première en 2018 puis 2022.
La perspective de problèmes extra sportifs lors des deux prochaines rencontres face aux Serbes en peu de temps est peu souhaitable. Si l'on part du principe que Granit Xhaka et Xherdan Shaqiri feront toujours partie de l'équipe nationale suisse à l'automne prochain, des discussions politiques vont à nouveau surgir. Les origines kosovares du duo font d'eux des ennemis aux yeux de nombreux Serbes. Les matches entre le Kosovo et la Serbie sont d'ailleurs interdits en raison du conflit latent entre les deux pays.
Face au tenant du titre
Revenons au football. La quatrième édition de la Ligue des nations durera de septembre 2024 à mars 2025. En plus, de la Serbie, la Nati affrontera l'Espagne et le Danemark. Les hommes de Luis de la Fuente, actuellement 8e au classement Fifa, sont les tenants du titre et favoris du groupe. Les Danois sont, eux, 19e au classement, juste derrière la Suisse. Sur le papier, la Serbie est le cancre du groupe avec sa 34e place au classement.
Pour rappel, chaque équipe s'affronte une fois à domicile et une fois à l'extérieur. Les formations classées au deux premières places se qualifient pour des play-off, dont les vainqueurs disputent un tournoi final en mars 2025. Le dernier du groupe est relégué.
«Un groupe attractif»
Murat Yakin, entraîneur de l'équipe nationale, commente le tirage au sort: «c'est un groupe attractif qui contient différents types de jeu. Le Danemark est une équipe très forte et nous connaissons déjà l'Espagne et la Serbie pour les avoir affrontées dans un passé récent. C'est un grand défi de jouer contre ces équipes et c'est surtout très réjouissant de pouvoir se mesurer aux meilleurs en Ligue A, comme nous l'avons déjà fait ces dernières années. Cela nous permet de pouvoir continuer à progresser».
La Suisse appartient à la meilleure ligue du tournoi depuis sa création. L'objectif minimum est de s'y maintenir.