Mauvaise surprise le 20 février dernier pour l’Inter. Dans un communiqué, le club lombard indique que son gardien titulaire Yann Sommer s’est fracturé le pouce à l’entraînement. Verdict: plus d’un mois d’absence, alors que les Nerazzurri sont en pleine lutte pour le titre en Serie A et qu’ils sont par ailleurs les seuls représentants italiens à se préparer aux huitièmes de finale de la Ligue des champions.
Ce n’est pas de ce côté-ci des Alpes que l’on prétendra le contraire: le coup est rude, tant Yann Sommer a pour habitude d’être décisif. Le portier suisse s’est jusqu’à présent illustré avec onze blanchissages en championnat et sept en Ligue des champions (sur huit matches joués). Impressionnant.
De retour contre Feyenoord?
Depuis, l’ancienne star de la Nati s’est soumise à une opération chirurgicale. Selon le journaliste sportif italien Pasquale Guarro, largement suivi et partagé sur X, Yann Sommer pourrait faire son retour cette semaine déjà face à Feyenoord, avec un gant spécial. De son côté, la «Gazzetta dello Sport», évoquait plutôt un retour au jeu lors du choc contre l’Atalanta prévu le 16 mars. Mais cela reste pour le moment très incertain, d’autant que la pause internationale prévue juste après pourrait lui permettre de bénéficier de deux semaines supplémentaires de repos. Tout ceci reste à voir pour le moment.
En attendant, Yann Sommer a déjà dû céder trois fois sa place à Josep Martinez. Et comme dans la vie, les absents peuvent rapidement avoir tort en football. Il faut dire que le gardien espagnol, engagé par l’Inter pour 15 millions d’euros (bonus compris) l’été dernier en provenance de Gênes, livre brillamment la marchandise en l’absence du Suisse.
Josep Martinez assure
Il a jusqu’à présent maintenu par deux fois sa cage inviolée (contre Gênes puis contre la Lazio en Coupe) avant de tenir le choc face à Naples ce samedi (1-1). Si l’on ajoute également un blanchissage obtenu face à l’Udinese plus tôt dans la saison (2-0), tout semble sourire au gardien de 26 ans et son numéro 13.
L’échantillon est certes restreint, mais c’est surtout l’attitude et la confiance que dégage celui qui est aussi passé par Leipzig qui impressionne. En véritable gardien moderne, l’Espagnol aime faire le jeu. Il aime distribuer le ballon, notamment sur les ailes, tout comme il affectionne le jeu au pied. Sur le seul match face à la Lazio par exemple, la «Gazzetta dello sport» rappelle qu’il a récupéré sept ballons pour huit relances longues réussies. Lors de cette même rencontre, il a effectué 41 passes. Un chiffre solide qui témoigne de son implication dans le jeu de son équipe.
Sommer devra-t-il laisser sa place?
À 36 ans, Yann Sommer a-t-il donc du souci à se faire pour sa place de titulaire? Pas impossible. Déjà parce qu’il a dix ans de plus que son coéquipier. Josep Martinez est dans la fleur de l’âge et il a démontré qu’il méritait d’obtenir du temps de jeu. Son entraîneur Simone Inzaghi peut donc voir un triple avantage à le faire jouer: ménager son glorieux vétéran suisse sans pression, préparer solidement la relève dans la cage de l’Inter puis faire augmenter la valeur de l’Espagnol.
Tout cela sans compter que Josep Martinez a un contrat valable jusqu’en 2029 alors que Yann Sommer pourrait quant à lui envisager de rester à Milan au plus tard jusqu’en 2026 pour le moment. Autant d’arguments qui pourraient forcer Yann Sommer à se tourner de plus en plus les pouces qu’il a à disposition sur le banc de San Siro.