Scène troublante en Italie
L'arrière-petit-fils de Mussolini marque, le stade fait des saluts fascistes

Scène à peine croyable en Italie: Romano Floriani Mussolini, arrière-petit-fils du dictateur tristement connu, a marqué son premier but en Serie B. Les supporters ont alors scandé son nom, en effectuant des saluts fascistes dans les tribunes.
Publié: 23.12.2024 à 08:02 heures
Romano Floriani Mussolini joue en Serie B pour la Juve Stabia, où il est prêté par la Lazio.
Photo: AFP
Blick Sport

C'est ce que l'on nommera un triste et surprenant incident qui a eu lieu ce dimanche en Italie. Plusieurs médias ont rapporté que Romano Floriani Mussolini, qui n'est autre que l'arrière-petit-fils du tristement célèbre dictateur fasciste Benito Mussolini, a marqué son premier but en carrière pour la Juve Stabia contre Cesena en Serie B.

Ce qui aurait dû être un moment de joie s'est rapidement transformé en démonstration politique troublante. Selon RMC Sport, les supporters de la Juve Stabia ont réagi au but de l'Italien en faisant des saluts fascistes dans les tribunes tout en scandant son nom de famille. 

Un choix troublant

Le choix du jeune joueur d'utiliser «F. Mussolini» sur son maillot, plutôt que le nom de son père Floriani, a également suscité des interrogations. Bien qu'il ait précédemment affirmé ne pas se soucier de son nom de famille, cette décision semble pour le moins indélicate. Notons que Romano Floriani Mussolini n'est que prêté à la Juve Stabia par son club d'origine, la Lazio. Cette dernière est tristement connue pour posséder dans ses rangs une frange de supporters ultras d'extrême-droite, souvent impliqués dans des incidents similaires.

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La mère du joueur, Alessandra Mussolini, ancienne députée européenne, avait tenté de protéger son fils de l'attention liée à son nom, en déclarant: «Il n'y a rien à commenter. Je préfère me tenir loin de cela. Mon fils ne veut aucune forme d'ingérence dans sa vie ou ses affaires.»

Force est de constater, sans trop de surprise, que ce nom ne peut pas être porté sans risques, dans un football italien régulièrement confronté à des manifestations de l'idéologie fasciste dans ses tribunes. Reste à savoir comment Romano Floriani Mussolini gérera cette situation à l'avenir.

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