Il ne manquait plus que Neymar. La superstar du PSG vient, elle aussi, d'annoncer son départ pour le désert, Al-Hilal l'a appelé, l'accord est officiel depuis mardi soir. Karim Benzema et Cristiano Ronaldo jouent déjà en Arabie saoudite. Lionel Messi s'est installé à Miami.
C'est un tournant en Europe, comme il n'y en a plus eu depuis des décennies. Les grands noms de ces dernières années ont disparu d'un coup: CR7, Messi et consorts évoluent désormais dans des ligues exotiques et lucratives. Non plus en Champions League.
Le départ des légendes vivantes du Portugal et de l'Argentine marque la fin d'une époque. Au cours des 15 dernières années, Messi et Ronaldo ont été élus douze fois meilleurs footballeurs du monde. De la vieille garde entourant les deux vainqueurs permanents, seuls Luka Modric (37 ans, vainqueur en 2018) et Robert Lewandowski (34 ans, vainqueur en 2020 et 2021) sont encore là.
Alors qui sera sous les feux de la rampe lors des prochaines élections du joueur de l'année de la prochaine décennie? Place aux nouveaux rois du football en Europe:
Erling Haaland (23 ans), ManCity
Une machine à marquer sans pareille. Il a déjà battu plusieurs records de tous les temps en Ligue des champions et maintient depuis des années une moyenne d'un but par match dans toutes les compétitions. Et ce, au plus haut niveau. Il a déjà remporté la Ligue des champions et la Premier League avec ManCity. Ce qui lui manque? En fait, rien du tout. Mais si Haaland pouvait se montrer fort également avec les modestes norvégiens, par exemple en 2024 lors de l'Euro, ce serait un plus.
Kylian Mbappé (24 ans), PSG
Il est champion du monde depuis cinq ans déjà et a été six fois champion de France. De plus, avec un salaire annuel d'environ 74 millions d'euros, il est le joueur le mieux payé d'Europe. Que manque-t-il encore à Mbappé? Qu'il devienne à Paris un leader absolu après les départs de Messi et Neymar. Mais également un triomphe en Ligue des champions et sans doute aussi un transfert en Espagne ou en Angleterre.
Vinicius Junior (23 ans), Real
Pas le buteur classique, mais peut-être le meilleur ailier du monde en tant que passeur et troublion offensif. Il a déjà remporté la Ligue des champions et a été deux fois champion d'Espagne. De plus, il s'est également imposé en équipe nationale brésilienne après avoir été transféré par le Real. Ce qu'il lui manque? Diriger le Brésil dans l'ère post-Neymar et le mène à un grand titre.
Kevin de Bruyne (32 ans), ManCity
Le soulier d'or belge a remporté en juin avec City le titre européen tant attendu et à cela s'ajoutent cinq titres de champion d'Angleterre. Il manque cependant toujours au meilleur passeur du monde un triomphe avec l'équipe nationale: de Bruyne a déjà joué cinq fois lors de phases finales de championnat d'Europe ou de Coupe du monde, mais il n'est jamais devenu la grande star d'un tournoi. Autre facteur aggravant: la star de City sera absente plusieurs mois en raison d'une intervention chirurgicale.
Gavi (19 ans), Barcelone
Ce talent offensif exceptionnel semble être un peu plus avancé que le super duo du Real, Eduardo Camavinga (20 ans, France) et Jude Bellingham (20 ans, Grande-Bretagne), auprès de la toute jeune génération. Gavi est depuis longtemps titulaire dans l'équipe nationale espagnole et au Barça. Il a même déjà été champion d'Espagne. Ce qui manque encore à Gavi? Une heure de gloire en Ligue des champions, pour laquelle il devra peut-être quitter les Catalans en difficultés.
Mohamed Salah (31 ans), Liverpool
Déjà trois fois meilleur buteur de la Premier League et deux fois troisième au classement mondial des footballeurs, l'Egyptien est depuis longtemps l'un des plus grands en Afrique. Que manque-t-il à l'ancien Bâlois? Un nouveau titre avec le Liverpool de Klopp. Le triomphe en Ligue des champions (2019) et le championnat (2020) datent déjà d'un certain temps.
Jude Bellingham (20 ans), Real
Dès le premier match officiel de l'Anglais sous le maillot madrilène, la presse espagnole s'est déchaînée. «Un leader dès le premier jour», titre «As». «Un joueur unique», a renchéri l'entraîneur des «Merengue», Carlo Ancelotti. L'ancienne star du BVB pourrait rapidement devenir le nouveau roi du Real. Il a déjà laissé entendre qu'il valait ses 103 millions d'euros de transfert lors de la première victoire en Liga contre Bilbao (2-0), avec une prestation mature et un premier but.