Cette «mise en disponibilité», mesure «conservatoire et temporaire» prise «d'un commun accord» et annoncée mardi par voie de communiqué, assombrit encore plus la saison de la section féminine du PSG, toujours bouleversée par les remous de l'affaire Hamraoui, dont l'agression reste encore non-élucidée.
La mise à l'écart de l'entraîneur âgé de 60 ans, arrivé l'été dernier dans la capitale et qui dirige la première équipe féminine de sa carrière, «ne préjuge en rien des résultats de l'enquête interne qui sera menée, ni des décisions que le club pourrait être amené à prendre», a précisé le PSG, sans donner plus de détails sur la nature des faits reprochés au technicien, sous contrat jusqu'en juin 2023.
«Ces faits et propos, s'ils étaient confirmés, seraient incompatibles avec les valeurs sportives et humaines du Paris Saint-Germain», poursuit néanmoins le club dans son communiqué.
La police judiciaire de Versailles s'est également saisie du dossier et a entendu une joueuse, qui n'a pas porté plainte, a-t-on appris de source proche de l'enquête confirmant une information de RMC Sport.
«Geste déplacé» aux États-Unis
Durant toute la journée de mardi, des entretiens ont été menés par le service des ressources humaines du PSG auprès des membres du staff et des joueuses, entendus sur cette affaire, a-t-on appris de source ayant connaissance du dossier.
L'entraîneur a lui aussi été reçu par une délégation du club, a-t-on appris de même source. Sollicité par l'AFP, Didier Ollé-Nicolle n'avait pas donné suite mardi en milieu de soirée.
Une partie des faits qui lui sont reprochés remontent à la période estivale de pré-saison du PSG aux États-Unis, durant laquelle le club avait «eu écho» d'un «geste déplacé» de l'entraîneur envers une joueuse de l'effectif, a poursuivi cette source.
À l'époque, le sujet avait été clos d'un commun accord après avoir entendu toutes les parties, mais le club a décidé de s'en ressaisir mardi après la diffusion de plusieurs informations nouvelles sur les réseaux sociaux ces derniers jours.
Alors que la section masculine fête en grande pompe l'annonce du nouveau contrat signé par Kylian Mbappé, le PSG féminin poursuit sa saison morose, déjà extrêmement perturbée par l'agression en novembre de sa milieu Kheira Hamraoui, qui s'est depuis brouillée avec plusieurs coéquipières et qui s'entraîne actuellement à l'écart du groupe professionnel.
Saison compliquée sur le terrain
Sa partenaire Aminata Diallo, présente le soir de l'agression, avait été placée en garde à vue par la police judiciaire de Versailles avant de ressortir libre, sans charge retenue, comme l'un de ses amis incarcéré à Lyon.
Un autre homme «connu des services de police» avait été placé en garde à vue dans cette affaire le 27 avril avant d'être relâché, selon une source proche de l'enquête.
Revenue à la compétition fin janvier, Hamraoui a de nouveau été mise à l'écart jusqu'à nouvel ordre à la fin du mois d'avril, après une altercation avec des coéquipières à l'entraînement.
Championnes de France en titre, les Parisiennes vivent également une saison compliquée sur le terrain malgré une victoire en Coupe de France: elles ont été éliminées en demi-finale de Ligue des champions par Lyon, et le titre en D1 féminine semble promis à leurs grandes rivales lyonnaises, qui comptent cinq points d'avance à deux journées de la fin du Championnat.
Cette nouvelle affaire survient d'ailleurs juste avant le sommet de D1 entre le PSG et Lyon, dimanche (21h00) au stade Jean-Bouin. Un match nul suffira à l'OL pour remporter son quinzième titre national.
(AFP)