La Suisse figurera dans le groupe G avec le Brésil, la Serbie et le Cameroun. Il y a quatre ans en Russie, la sélection de Vladimir Petkovic avait déjà affronté les Brésiliens et les Serbes pour prendre quatre points qui lui avaient ouvert les portes des huitièmes de finale. Cette année, la donne a quelque peu changé. Le Brésil de Neymar est en tête du classement FIFA et la Serbie, qui a devancé le Portugal dans le tour préliminaire, renaît à l’ambition depuis la nomination de Dragan Stojkovic, l’éphémère maître à jouer du Marseille de Bernard Tapie.
Un premier match contre le Cameroun
La Suisse entrera en lice le jeudi 24 novembre contre le Cameroun. Elle affrontera ensuite le Brésil le lundi 28 avant de conclure le premier tour le vendredi 2 décembre contre la Serbie. S’il avoue réaliser son rêve d’enfant avec cette confrontation contre le Brésil en Coupe du monde, Murat Yakin s’est efforcé, comme son président Dominique Blanc, de désamorcer d’entrée de jeu les polémiques que ne manqueront pas de susciter le «remake» du match de Kaliningrad contre la Serbie, un match qu’il avait suivi depuis les tribunes.
«J’espère que ce match contre la Serbie sera placé entièrement sous le signe du sport. Granit Xhaka et Xherdan Shaqiri ont tiré les leçons de cette première rencontre de Kaliningrad, souligne Murat Yakin. Ils devront comme tout le monde, les joueurs et la presse, garder leur sang-froid pour que tout se passe bien.»
«La Suisse est aussi une très bonne équipe»
Mais pour le sélectionneur, la Coupe du monde, qui sera la douzième pour la Suisse, est encore loin. «Il y a d’abord l’échéance de la Ligue des Nations. Il s’agira d’une étape importante, poursuit-il. Ensuite viendra la Coupe du monde. J’espère que tout le monde sera à bord. Si tel est le cas, nous aurons toutes nos chances. Il ne faut pas oublier que nous avons à la fois des joueurs qui ont faim et des joueurs qui savent comment passer le premier tour d’une Coupe du monde. Il convient de garder à l’esprit que la Suisse est aussi une très bonne équipe. Sortir de ce groupe sera un beau défi. Mais pour nos trois adversaires, éliminer la Suisse le sera également.»
Il n’empêche que la mission proposée à Murat Yakin et à ses joueurs ne sera pas simple. Son premier adversaire est en premier lieu un miraculé. Le Cameroun de Rigobert Song a arraché sa qualification mardi en Algérie au bout du temps additionnel de la prolongation grâce à une réussite de Karl-Toko Ekambi. L’ancien coéquipier de Xherdan Shaqiri à Lyon n’est pas le seul atout des Lions indomptables qui peuvent compter également sur le concours d’un gardien de classe mondiale, le portier de l’Ajax André Onana, et du joker du Bayern Munich Eric Choupo-Moting, auteur de l’ouverture du score en Algérie.
Une attente de 20 ans
Quant au Brésil, il reste le Brésil, l’équipe aux cinq titres mondiaux qui rêve de retrouver le toit du monde vingt ans après son dernier couronnement. C’est toujours le Brésil de Neymar qui ne trouvera cette fois pas sur sa route un certain Valon Behrami comme le 17 juin 2018 lors du 1-1 de Rostov-sur-le-Don. Personne ne peut oublier les images du duel entre les deux hommes, un duel que le Tessinois avait largement gagné.
Murat Yakin (entraîneur national): «Le Brésil, la Serbie et le Cameroun sont de superbes défis, de superbes équipes, de superbes nations, de superbes joueurs. Nous nous préparons très bien afin d’atteindre le prochain tour. Nous connaissons le Brésil et la Serbie depuis la Coupe du monde 2018, nous n’allons pas leur faciliter la tâche. Le Cameroun s’est imposé lors des play-off, c’est également une équipe très intéressante. Je suis satisfait du tirage au sort, nous nous réjouissons de ces rencontres.»
Pierluigi Tami (directeur des équipes nationales): «Nous sommes satisfaits du tirage au sort. C’est bien sûr une situation particulière que de rencontrer deux adversaires contre lesquels nous avions déjà joué en 2018. Nous nous réjouissons de ces duels, entre autres avec le Brésil, le numéro 1 mondial. L’objectif est clair: nous voulons atteindre les huitièmes de finale.»
Xherdan Shaqiri (attaquant): «Nous connaissons une grande partie des équipes depuis la Coupe du monde 2018, auxquelles s’ajoute le Cameroun, une équipe intéressante avec de bons joueurs engagés dans de bons championnats. Pour moi, le Brésil est clairement le favori du groupe, les autres équipes jouent pour la deuxième place. Notre premier objectif est de sortir du groupe. Ce sera difficile, il nous faudra trois très très bonnes performances pour pouvoir passer. Mais grâce à notre grande expérience des tournois, nous abordons la Coupe du monde avec confiance et savons ce qui nous attend.»
Silvan Widmer (défenseur): «C’est un groupe difficile. Il y a quatre ans, la Suisse s’est qualifiée pour les huitièmes de finale dans un groupe similaire. Je n’étais pas encore là à l’époque, donc ce sera un vrai régal pour moi. Je n’ai encore jamais joué contre toutes les nations, ce sera un grand moment. J’estime que le Brésil et la Serbie sont très forts, tout comme le Cameroun. Il y aura trois matches très intenses. L’objectif reste de sortir du groupe. Avec nos qualités, c’est possible.»
(ATS)
Murat Yakin (entraîneur national): «Le Brésil, la Serbie et le Cameroun sont de superbes défis, de superbes équipes, de superbes nations, de superbes joueurs. Nous nous préparons très bien afin d’atteindre le prochain tour. Nous connaissons le Brésil et la Serbie depuis la Coupe du monde 2018, nous n’allons pas leur faciliter la tâche. Le Cameroun s’est imposé lors des play-off, c’est également une équipe très intéressante. Je suis satisfait du tirage au sort, nous nous réjouissons de ces rencontres.»
Pierluigi Tami (directeur des équipes nationales): «Nous sommes satisfaits du tirage au sort. C’est bien sûr une situation particulière que de rencontrer deux adversaires contre lesquels nous avions déjà joué en 2018. Nous nous réjouissons de ces duels, entre autres avec le Brésil, le numéro 1 mondial. L’objectif est clair: nous voulons atteindre les huitièmes de finale.»
Xherdan Shaqiri (attaquant): «Nous connaissons une grande partie des équipes depuis la Coupe du monde 2018, auxquelles s’ajoute le Cameroun, une équipe intéressante avec de bons joueurs engagés dans de bons championnats. Pour moi, le Brésil est clairement le favori du groupe, les autres équipes jouent pour la deuxième place. Notre premier objectif est de sortir du groupe. Ce sera difficile, il nous faudra trois très très bonnes performances pour pouvoir passer. Mais grâce à notre grande expérience des tournois, nous abordons la Coupe du monde avec confiance et savons ce qui nous attend.»
Silvan Widmer (défenseur): «C’est un groupe difficile. Il y a quatre ans, la Suisse s’est qualifiée pour les huitièmes de finale dans un groupe similaire. Je n’étais pas encore là à l’époque, donc ce sera un vrai régal pour moi. Je n’ai encore jamais joué contre toutes les nations, ce sera un grand moment. J’estime que le Brésil et la Serbie sont très forts, tout comme le Cameroun. Il y aura trois matches très intenses. L’objectif reste de sortir du groupe. Avec nos qualités, c’est possible.»
(ATS)
Toujours dirigé par Tite qui tirera sa révérence après cette Coupe du monde au Qatar, le Brésil a su toutefois se renouveler avec l’apport du Madrilène Vinicius et du Lyonnais Paqueta. Le retour en grâce de Coutinho donne encore plus de coffre à une équipe dont le destin toutefois dépendra en grande partie des performances de Neymar.
La Serbie, enfin, présente d’autres atouts qu’en 2018. Dragan Stojkovic n’a pas peur de jouer franchement la carte de l’attaque. Le sélectionneur mise pleinement la nouvelle pépite du football serbe, Dusan Vlahovic. A 22 ans, l’attaquant de la Juventus personnifie à merveille cette Serbie audacieuse qui est enfin digne du passé de la grande équipe de l’ancienne Yougoslavie.
Si la Suisse se qualifie, elle affrontera en huitième de finale une équipe du Groupe H dans lequel figurent le Portugal, l’Uruguay, le Ghana et la Corée du Sud. Mais comme le souligne avec sagesse Murat Yakin, c’est encore de la musique d’avenir.
Le Brésil n'a pas encore battu la Suisse
Lors de la Coupe du monde 2018, le Suisse - Brésil avait mis en lumière le duel Neymar - Behrami. Le Tessinois avait harcelé la superstar brésilienne sur chaque mètre carré de la pelouse. Neymar était tombé, avait crié et multiplié les roulades exagérées. Le match s'est terminé sur le score de 1-1, et le Brésil n'avait pas réussi à gagner son deuxième match de Coupe du monde contre la Suisse. Ce match nul a marqué le début d'une Coupe du monde insuffisante. En quarts de finale, le Brésil avait été éliminé par la Belgique.
C'était dans la lignée des tournois de Coupe du monde précédents. Les Brésiliens sont toujours arrivés en tant que grands favoris, mais en 2006, 2010 et 2018, ils sont rentrés chez eux en quarts de finale. Depuis le dernier de leurs cinq titres mondiaux (2002), ils n'ont atteint les demi-finales qu'une seule fois. Mais ils n'en sont pas fiers. La débâcle 7-1 contre l'Allemagne il y a huit ans dans leur pays résonne encore aujourd'hui.
Au Qatar, Neymar & Cie tenteront de remporter un sixième triomphe. Leur récent bilan permet aux Brésiliens d'être confiants. Depuis la dernière Coupe du monde, la Seleção n'a perdu qu'un seul match officiel: la finale de la Copa America 2021 contre l'Argentine.
Le Brésil en chiffres. Création de la fédération: 1914. Classement FIFA (mars 2022): Entraîneur: Tite (depuis 2016). Participations à la Coupe du monde (21): 1930, 1934, 1938, 1950, 1954, 1958, 1962, 1966, 1970, 1974, 1978, 1982, 1986, 1990, 1994, 1998, 2002, 2006, 2010, 2014, 2018. Meilleur résultat en Coupe du monde: champion du monde (1958, 1962, 1970, 1994, 2002). Qualifications: vainqueur du groupe Amérique du Sud. Meilleur buteur en qualification: Neymar (8 buts). Bilan contre la Suisse: 9 matches, 3 victoires, 4 nuls, 2 défaites.
Cameroun: une cote en hausse
Lorsque l'on pense au Cameroun, on revoit Roger Milla lors de l'été italien de 1990. C'était il y a 32 ans et le Cameroun était devenu la première équipe africaine à atteindre les quarts de finale d'une Coupe du monde.
Mais depuis 2002 au moins, les Lions indomptables n'ont plus gagné grand-chose au Mondial. La dernière fois qu'ils ont inscrit un point, c'était il y a 20 ans et l'entraîneur était l'Allemand Winfried Schäfer.
En février dernier, ils ont réussi à atteindre les demi-finales de la Coupe d'Afrique des Nations. Mais comme le tournoi se déroulait dans leur propre pays, c'était trop peu pour le président de la République. Il a ordonné le licenciement de l'entraîneur Sergio Conceição. Le Portugais a été remplacé par l'ancienne star Rigobert Song. Et ce dernier créa d'emblée la surprise en remportant le match de barrage contre l'Algérie.
Le Cameroun en chiffres. Création de la fédération: 1959. Classement FIFA (mars 2022): 37. Entraîneur: Rigobert Song (depuis 2022). Participations à la Coupe du monde (7): 1982, 1990, 1994, 1998, 2002, 2010, 2014. Meilleur résultat en Coupe du monde: quart de finale (1990). Qualifications: vainqueur du barrage contre l'Algérie (0-1, 2-1). Meilleur buteur en qualifications: Maxim Choupo-Moting et Toko Ekambi (3 buts chacun). Bilan contre la Suisse: pas encore de match.
(ATS)