Il suffit parfois d’un bon match et d’un but pour se remettre dans le bain de la sélection suisse. Dans le cas d’Albian Ajeti, ce sont même deux buts qui l’ont catapulté dans le camp de la Nati cette semaine. Le Bâlois de 24 ans est heureux et fier de faire à nouveau partie de l’équipe après une absence de plus d’un an.
Son doublé lors de la victoire 3-0 contre Ross County il y a un peu plus d’un mois a incité Murat Yakin à donner une nouvelle chance à l’attaquant du Celtic Glasgow. Ajeti a toutefois joué l’intégralité d’uniquement trois rencontres lors des neuf derniers matches de son équipe. «Je passe un bon mois. Par rapport à avant, je m’en sors mieux en ce moment», déclare-t-il toutefois.
De son point de vue, la nomination de l’entraîneur de l’équipe nationale est plus qu’un heureux hasard: «Si je joue régulièrement et que je marque, bien sûr que je serai appelé.» Le constat est particulièrement amer pour Michael Frey, qui enchaîne les buts avec Anvers depuis des semaines et compte déjà une douzaine de réalisations après dix matches.
Que représente Albian Ajeti en tant qu’attaquant?
La non-convocation de Michael Frey a déclenché une vague d’indignation parmi les observateurs de l’équipe nationale. Ramon Vega s’est exprimé en ce sens. «Je suis surpris qu’Ajeti ait été appelé. Frey aurait été le meilleur choix, expliquait Ramon Vega. Je ne vois pas beaucoup de dynamisme et de vitesse chez Ajeti.»
Malgré son passé avec le Celtic, l’ancien international aux 23 sélections ne ménage pas les critiques et entre dans le détail de sa comparaison. «Je ne vois que des qualités de finisseur chez Ajeti, mais il les met en œuvre trop rarement. Je ne sais pas ce qu’il représente en tant qu’attaquant. Frey, en revanche, est rapide et marque des buts.»
Les critiques fusent sur le dos d’Ajeti
Blick confronte Ajeti à la déclaration de la légende du Celtic. L’attaquant de la Nati se contente de faire preuve d’un grand sang-froid. «Ramon Vega? Qui est-ce?», demande Ajeti d’un ton taquin, mais répond ensuite sérieusement: «C’est son avis, mais il ne fait pas partie de l’équipe, donc je suis moins intéressé.»
L’attaque de Ramon Vega ne touche pas plus que tant Ajeti: «Nous devons faire face aux critiques. C’est le football. C’est une partie du problème. Je peux bien vivre avec. Bien sûr, les choses peuvent toujours être mieux, mais je me bats et je fais de mon mieux.»