L'équipe de Suisse a longtemps cru pouvoir égaliser face à l'Espagne, à onze contre dix, mais a, au final, dû s'avouer largement vaincue ce dimanche au Stade de Genève (1-4). De quoi décevoir Murat Yakin, qui a dû constater, comme tout le monde, que son équipe avait très mal défendu en fin de match, même avec un homme de plus sur la pelouse.
«Oui, c'est indéniable. Nous avons mal défendu en fin de match sur les contres espagnols et nous avons vu la différence entre le champion d'Europe et nous. Ils ont bien défendu à un joueur de moins et ils nous ont contré. Mais avant cela, je dois dire que nous n'avons pas été chanceux sur les moments décisifs», a estimé le sélectionneur national.
Pourquoi la Suisse n'a-t-elle pas obtenu un penalty avant la pause?
Le début de match, certes fou, n'a pas été jugé chaotique par Murat Yakin. «Nous avons joué de manière courageuse et agressive. Nous avons été punis sur des situations malheureuses et avons été rapidement menés 0-2. Nous sommes bien revenus dans la partie et nous n'avons pas eu la chance au moment nécessaire. Il y a beaucoup de choses contre nous. Je peine à comprendre pourquoi nous n'avons pas eu penalty sur cette faute de main avant la pause... Lorsque nous égalisons à 1-1 en tout début de match, notre but est annulé pour une faute de main. Mais bon... Je le redis, nous n'avons pas eu de chance dans les moments importants.»
L'équipe de Suisse n'a certes pas été autant pénalisée par l'arbitrage que jeudi au Danemark, mais il est vrai que cette main de Lamine Yamal dans les seize mètres espagnols avait le poids d'un penalty. Il n'a pas été sifflé et il a fallu passer à autre chose. Et ce n'est pas la faute de l'arbitre que la Suisse, à onze contre dix, ait encaissé deux buts en fin de match pour tuer définitivement le suspense.
L'absence de Granit Xhaka, essentiel dans la construction du jeu, a pesé, surtout lorsque la Suisse était menée d'un but avec un homme de plus sur le terrain. Denis Zakaria n'a pas la qualité de passe vers l'avant du milieu de terrain du Bayer Leverkusen et son match compliqué sur le plan technique n'a pas aidé la Nati à faire la différence. «Ce n'est pas le jeu de Denis, tout simplement. Et je dois dire que Dan Ndoye nous a également manqué», a relevé un Murat Yakin déçu par le déroulement de la rencontre. «Je n'ai pas aimé la manière dont nous avons encaissé les buts.»
Zeki Amdouni fait partie des satisfactions du soir
Le sélectionneur a tout de même relevé certaines satisfactions personnelles, citant nommément Zeki Amdouni et Ruben Vargas sur le plan offensif, surtout pour leur fin de première période, mais aussi, de manière plus surprenante, Grégory Wüthrich. Le défenseur central a fait mauvaise figure sur plusieurs buts espagnols, mais sa prestation globale a été jugée satisfaisante par Murat Yakin, sans doute -et fort logiquement- plus indulgent avec un jeune joueur fêtant sa première titularisation qu'avec d'autres.
Sur le plan offensif, le sélectionneur a regretté le manque de tranchant en zone 3, qu'il a expliqué, en partie, par le manque de rythme de plusieurs joueurs. «Notre système n'est pas en cause. Nous avons plutôt bien joué dans les zones 1 et 2, que ce soit ce dimanche ou jeudi au Danemark. Mais nous avons besoin de prendre plus de risques dans la zone offensive, d'être plus agressifs. Je suis convaincu que cela va venir», a-t-il ajouté.
La Suisse dernière du groupe après deux journées
La Suisse s'avance donc vers le deuxième rassemblement (match en Serbie, réception du Danemark) avec le total de zéro point en deux parties, ce qui la place déjà dos au mur. Les Espagnols sont en tête avec quatre unités, devant le Danemark (trois) et la Serbie (un). Il faudra prendre six points lors du prochain rassemblement pour espérer recoller à la course aux play-off de cette Ligue des Nations.