Un peu moins d'une heure d'entraînement par jour, un rendez-vous avec les médias ou les sponsors. Ajoutons à cela six matches et autant de vols. Le quotidien d'un footballeur durant l'Euro peut s'avérer ennuyeux malgré une belle effervescence sportive autour de la compétition.
Les internationaux suisses vont passer plusieurs semaines dans leur chambre et la pandémie de coronavirus rend le quotidien encore plus monotone avec les mesures sanitaires strictes. Que faire alors pour passer le temps? Jouer, évidemment. Mais pas seulement au chibre. La PlayStation sera au cœur des débats durant un mois entre Rome et Bakou. Shaqiri et son équipe n'ont évidemment pas oublié d'en embarquer dans leurs valises. Le wifi de l'hôtel leur permet même d'organiser des rencontres virtuelles. «Avant le coronavirus, je ne jouais pas beaucoup à la Playstation, remarque Shaqiri. Mais depuis le confinement de l'année passée, je suis devenu un bon joueur.»
Mbabu dans le camp des lecteurs
Cependant, tous les joueurs ne sont pas scotchés à l'écran comme on pourrait naïvement l'imaginer. Certains ont même emmené avec eux des bagages un peu spéciaux. Christian Fassnacht, qui vient de célébrer son quatrième titre consécutif avec Young Boys cette saison, a pris une partie de son club avec lui. Un livre sur l'histoire des Young Boys est en bonne place dans le sac à dos qui l'accompagnera dans l'avion. «Je n'ai pas pris de Playstation avec moi de toute façon. Je préfère lire un bon livre.»
Fassnacht n'est pas le seul dans ce cas. Mario Gavranovic est également contre les jeux vidéo: «Ce n'est pas vraiment mon truc.» Le Genevois Kevin Mbabu est dans le même «camp» que l'attaquant. Il préfère lui aussi se perdre dans un bon livre ou écouter de la musique.
Xhaka est prêt pour la finale
Quand on parle de musique, Yann Sommer n'est jamais très loin. Le gardien de la sélection nationale a emporté avec lui sa guitare. Bien que la naissance de sa deuxième fille soit imminente et qu'il pourrait quitter le camp au pied levé, il a pris toute sa maison avec lui. «J'ai toutes sortes d'affaires avec moi pour passer le temps. Comme ça, je suis prêt à tout, rigole-t-il. Mais j'aime aussi passer du temps avec les gars après les repas et refaire le monde ou parler de tout et de rien.»
Granit Xhaka, lui, voyage de manière assez spartiate. Le capitaine de la Nati a par contre fait ses petits calculs et a emporté suffisamment de sous-vêtements pour tenir jusqu'à la finale.«Je n'ai pas vraiment emporté de choses particulières avec moi. Par contre, je porte toujours ma famille dans mon cœur.» Cela prend moins de place qu'une PlayStation. En tout cas au moment de faire le check-in à l'aéroport pour décoller en direction de Bakou.