Aussi incroyable que cela puisse paraître, Rodri est le premier footballeur espagnol à avoir reçu le Ballon d'Or depuis... 1960! «Je suis très honoré. Etre sacré 64 ans après Luis Suarez, c'est un sentiment incroyable. Si je vais dormir avec le Ballon d'Or? C'est un grand oui!», a rigolé le milieu de terrain de Manchester City lundi sur la scène du Théâtre du Châtelet, à Paris.
L'Espagnol, qui avait pensé au moindre détail pour cette cérémonie en s'équipant de béquilles noires pour ne pas jurer dans le décor glamour du Châtelet, était ému, forcément. «J'ai suivi mon chemin. Dans la vie, la seule personne qui sait précisément par où tu es passé, c'est toi et personne d'autre», a-t-il lâché, livrant une introspection passionnante sur comment il a su s'affranchir des inévitables critiques frappant les joueurs de football.
Les critiques lui glissent dessus
«Ma première année à Manchester City a été difficile, mais je suis resté concentré. Les gens ne comprennent pas que l'adaptation prend du temps, on est dans un monde où il faut tout, tout de suite. C'est pour cela que je n'écoute pas les critiques», a-t-il confié, expliquant avoir pris une décision radicale, qui le prive de nombreux contrats de sponsoring, mais qui lui a offert une stabilité mentale.
«J'ai coupé tous mes réseaux sociaux. Je n'y passe plus une minute. Je ne veux donner de leçons à personne, chacun fait comme il veut, et les réseaux peuvent être utiles à beaucoup de monde. Chacun son choix. Mais en ce qui me concerne, c'était clair: si je voulais avancer, je devais m'affranchir de tout ça.»
Tant pis pour l'argent supplémentaire que des réseaux pourraient générer: Rodri a fait le choi de la santé mentale. Et il a eu raison. «Le monde a changé. A 17 ans, je jouais en deuxième ou troisième division. Aujourd'hui, je vois Lamine Yamal qui est là dans cette salle, il a déjà gagné l?Euro et il est une star mondiale. Il est fantastique, je lui souhaite tout le meilleur. Moi, j'ai pris un autre chemin.» Qui l'a conduit à être élu meilleur joueur du monde pour l'année 2024, rien que ça.