Pour Murat Yakin, le stress semble être un élément qui lui passe au-dessus, il ne se laisse pas déstabiliser rapidement. Mais le coach de la Nati ne prend pas son flegme naturel pour acquis. Dès sa prise de fonction, le Bâlois de 47 ans a annoncé qu’il voulait transmettre sa décontraction aux jeunes joueurs.
L’objectif est d’évacuer le plus rapidement possible le stress lié au sport dans la vie quotidienne. «Nous vivons dans une époque très agitée, où tout va très vite. Cela concerne aussi mes joueurs, explique Murat Yakin. C’est pourquoi je mène quelques réflexions pour leur permettre de souffler un peu.»
Le yoga au lieu des jeux vidéo
Le coach sensibilise les joueurs à une meilleure gestion de la charge physique et psychique. Dès le premier rassemblement de l’équipe nationale en ce début d’année, il cherche également à emprunter de nouvelles voies. «J’ai demandé aux joueurs ce qu’ils faisaient pour s’aérer l’esprit lors de leur temps libre, raconte Murat Yakin, qui ne peut s’empêcher de sourire. Il en est sorti des informations très drôles.»
Au premier rang des activités permettant de se vider la tête, une grande majorité de l’équipe n’a pas cité les jeux vidéo, mais tout simplement le yoga. Pour le plus grand plaisir de Murat Yakin. Celui-ci le qualifie de «compensation parfaite». Il permet d’intégrer sciemment la philosophie indienne dans la planification de l’entraînement.
«Je ne suis malheureusement pas très souple»
Premier rendez-vous avec la recherche de sérénité pour la Nati: cette semaine déjà au camp de Marbella, où l’équipe nationale assistera à un séminaire sous la direction d’une professeure de yoga espagnole. Pour Murat Yakin lui-même, ce sera une nouvelle expérience. Mais il ne sera pas le seul.
Dès son arrivée dans la station espagnole, le latéral de Mayence Silvan Widmer a fait part de son scepticisme face à cette nouvelle activité. «Le yoga, ce n’est pas vraiment mon truc. Je ne suis malheureusement pas très souple, se marre le défenseur. Néanmoins, je vais bien sûr faire de mon mieux.» A voir si, empreints de zénitude, les Suisses parviendront à battre les anglais dans leur antre de Wembley ce samedi.
(Adaptation par Thibault Gilgen)