Murat Yakin sur la Coupe du monde au Qatar
«C’est un rêve de gosse de jouer contre le Brésil»

Pour Blick, Murat Yakin évoque le tirage au sort des groupes pour la Coupe du monde de football, qui aura lieu en novembre au Qatar. Le coach de la Nati se réjouit particulièrement du match contre le Brésil.
Publié: 02.04.2022 à 09:32 heures
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Dernière mise à jour: 03.04.2022 à 18:09 heures
Pour Murat Yakin, la politique n'a pas sa place sur le terrain de football.
Photo: TOTO MARTI
Andreas Böni (Interview) et Toto Marti (Photos), Doha

Le sort de la Suisse en Coupe du monde est connu. Elle jouera notamment contre la Serbie. En 2018, une polémique avait eu lieu car Shaqiri avait mimé l’aigle albanais en direction des Serbes. Est-ce le scénario que l’on voulait éviter?
Murat Yakin:
Nous jouerons contre la Serbie, oui, et pourquoi pas? Nous devons respecter chaque adversaire. Il s’agit de sport, il s’agit de football. Pas de politique. J’espère que tous les participants voient les choses de la même manière.

Comment avez-vous vécu le match lors de la Coupe du monde 2018 en Russie?
J’étais présent dans le stade et j’ai tout vu. J’espère que nous en avons tiré des leçons de cet épisode. Encore une fois: nous devons voir les choses de manière sportive et non politique. Je pense que Granit et Xherdan se comporteront en conséquence.

Et garderont leur sang-froid…
Oui. Mais cela vaut pour tous les participants.

Pour les médias aussi?
Absolument.

Comment préparez-vous Shaqiri et Xhaka pour ce match?
Nous nous préparons d’abord pour la Ligue des Nations en juin contre la République tchèque, l’Espagne et le Portugal. C’est un baromètre pour la Coupe du monde, qui n’aura lieu qu’en novembre. D’ici-là, je pense que nous aurons trouvé la bonne recette.

La Suisse jouera d’abord contre le Cameroun, puis contre le Brésil. Lors de la Coupe du monde 2018, le premier match était contre le Brésil. Est-ce une bonne chose?
Pour un entraîneur, il est plus facile de se préparer contre de bonnes équipes, dont le jeu est connu, que contre des équipes que nous ne connaissons pas très bien. Nous savons que nous sommes sollicités, mais les autres équipes du groupe le sont aussi contre nous. Nous avons l’expérience d’un côté et des joueurs affamés de l’autre. Tout le monde sait comment passer efficacement au tour suivant lors d’un championnat. Et nous devons garder à l’esprit que nous sommes bons.

Quel était votre joueur brésilien préféré quand vous étiez enfant?
C’était un rêve de gosse pour moi de jouer contre le Brésil. Maintenant, j’ai affaire à eux en tant qu’entraîneur. J’adorais Pelé et Ronaldo, et d’autres encore. Je me réjouis énormément.

Vous avez discuté avec Lothar Matthäus. L’avez-vous remercié d’avoir tiré le Brésil?
Non, mais nous avons convenu d’un dîner prochainement.

(Adaptation par Alexandre Cudré)

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