Vs

Une rencontre historique
La Suisse et le Kosovo restent dos à dos et amis

Le Letzigrund se refuse toujours à la Suisse. Même face à la 109e équipe du classement FIFA, elle est toujours incapable de s'imposer à Zurich.
Publié: 29.03.2022 à 20:02 heures
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Dernière mise à jour: 29.03.2022 à 21:11 heures

La formation de Murat Yakin a partagé l'enjeu avec le Kosovo (1-1) pour un cinquième match de rang sans victoire sur cette pelouse du Letzigrund où elle avait essuyé en 2008 l'une des pires déroutes de son histoire face au Luxembourg. Ce résultat ne lèse surtout pas une équipe de Suisse qui fut très loin de présenter le même visage que trois jours plus tôt en Angleterre. Comme on pouvait le redouter, le degré d'implication ne fut pas le même qu'à Wembley. Dans le camp adverse, l'approche de cette rencontre ne fut pas la même. Portés par leurs supporters, les Kosovars n'étaient pas loin de jouer le match de l'année. Ils ont su fort bien le négocier.

A sept mois de la Coupe du monde au Qatar, cette rencontre n'a pas livré des enseignements majeurs à Murat Yakin. Aucun joueur qu'il a aligné n'a marqué les esprits pour rendre sa sélection pour le Qatar incontournable. Aucun n'a non plus, semble-t-il, épuisé son crédit. Dans ce sens, ce fut presque un match pour rien sauf qu'il a rappelé que la Suisse ne peut pas, malgré ses résultats récents, cultiver le moindre excès de confiance quel que soit l'adversaire en face d'elle.

Par intermittence

Ce deuxième et... dernier match amical de l'année n'a vraiment pas offert le spectacle espéré par le camp suisse. L'ambiance de fête dans les tribunes pour cette rencontre si particulière n'a malheureusement pas poussé les joueurs de Murat Yakin à vraiment se sublimer. A l'image de leur capitaine Granit Xhaka, qui portait pour la 100e fois le maillot à croix blanche, et de son maître à jouer Xherdan Shaqiri, les Suisses n'ont joué que par intermittence. On a ainsi dû attendre la 43e minute pour apprécier le premier éclair de Shaqiri, une frappe soudaine stoppée en deux temps par le gardien Arijanet Muric.

Auparavant, seul Steven Zuber était parvenu à porter le danger. Le joueur de l'AEK aurait dû obtenir un penalty sur une faute de Florent Hadergjonaj à la 18e avant, lui aussi, de mettre à l'épreuve Muric à la 32e. On était bien loin du compte à la pause pour cette équipe de Suisse qui n'alignait que... deux des neuf titulaires de Wembley. Heureusement pour elle, Gregor Kobel avait livré la marchandise avec deux parades sur des têtes de Vedat Muriqi (13e) et de Valon Berisha (32e).

Une égalisation romande

Mais à la 52e minute, le portier de Dortmund ne pouvait rien faire sur l'ouverture du score de Milot Rashica. Le joueur de Norwich City était à la conclusion d'une rupture qui avait été favorisée par une passe catastrophique de Zuber. La réplique des Suisses ne tardait pas. Elle portait la griffe à la 61e des deux Romands titulaires avec un centre de Kevin Mbabu pour la tête de Jordan Lotomba. Avec ce but, le Genevois et le Vaudois ont au admirablement illuminé une performance qui n'avait rien eu d'ébouriffante jusqu'à cette action.

Juste après cette égalisation, Murat Yakin procédait à ses premiers changements avec notamment le remplacement de Granit Xhaka. Le capitaine n'a visiblement pas apprécié devoir quitter aussi tôt la partie. Son langage corporel traduisait bien l'étendue de sa frustration. Déjà critique à son encontre samedi à l'heure d'analyser sa prestation contre l'Angleterre, Murat Yakin a voulu sans doute faire passer le message qu'aucun passe-droit ne sera accordé sous son règne. Même à son capitaine.

(ATS)

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