Quand on parle de football gallois, on parle de Gareth Bale. L'ancien junior du Cardiff City Service Club, pour lequel le Real Madrid a versé la somme faramineuse de 101 millions d'euros (aujourd'hui l'équivalent de 110 millions de francs suisses) à Tottenham en 2013, porte le maillot rouge des Gallois depuis 15 ans. 91 sélections, 33 buts. Et l'homme à la queue de cheval a toujours marqué face à la Suisse.
Le 12 octobre 2010, par exemple, lorsqu'il a marqué le but qui égalisait le score 1-1 dans une rencontre qui s'est soldée par une défaite 4-1 des Gallois à Bâle. Ou lors de la mémorable victoire du 7 octobre 2011 à Swansea, où Bale a marqué pour le 2-0 décisif. A l'époque, cela avait marqué la fin des rêves de championnat européen de la Suisse.
Bale rend la Suisse forte !
Aujourd'hui, les deux équipes se retrouvent donc pour leur première rencontre du championnat. Hier, Gareth Bale et l'entraîneur intérimaire gallois Rob Page ont tenu des propos élogieux sur leur adversaire. Selon Gareth Bale, «la Suisse est dans le top 10». Il est vrai que nous ne sommes «que» 13e au classement Fifa, le Pays de Galles étant quatre places derrière. L'entraîneur Rob Page déclare de son côté: «Nous nous attendons à une Suisse très offensive. Ils vont attaquer à cinq par moments. Et ils sont aussi très bons en défense quand ils jouent en homme à homme.»
En l'occurrence, qui se collera à Gareth Bale et aura la tâche peu envieuse d'empêcher le Gallois de nuire? Ce sera, selon toute vraisemblance, l'arrière gauche Ricardo Rodriguez. Confiant, le vainqueur de la Coupe du monde U17 déclare: «Certes, Bale est le meilleur depuis des années, en club et en équipe nationale. C'est l'un des meilleurs, si ce n'est le meilleur. Mais je n'ai peur de personne.»
Rodriguez contre Bale
Au-delà de Rodriguez, la Suisse a-t-elle un plan pour contrer Bale? L'entraîneur de l'équipe nationale, Vladimir Petkovic, a-t-il spécialement adapté sa stratégie en vue de la rencontre avec l'attaquant?
C'est peu probable. Petkovic a déclaré vendredi soir au stade olympique de Bakou : «Nous n'adaptons pas notre stratégie à chaque adversaire redoutable. Le Pays de Galles, ce n'est pas seulement Bale, il y a aussi James ou Wilson.»
Le capitaine Granit Xhaka, compagnon de route de Rodriguez depuis leur triomphe de la Coupe du monde U17, ne fléchit pas non plus: «Je ne vois pas de quoi on devrait avoir peur.»
Et Petkovic conclut: «Nous voulons dominer. Nous voulons la balle. Nous voulons donner le rythme. Et nous voulons marquer.»