Lors du match contre la France
Yann Sommer va devenir le gardien le plus capé

Lors des huitièmes de finale de l'Euro, Yann Sommer va devancer la légende Erich Burgener (70 ans) en tant que gardien le plus sélectionné de la Nati. Déjà bébé, il était clair qu'il deviendrait portier.
Publié: 27.06.2021 à 07:07 heures
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Poignée de main avec l'entraîneur de la Nati, Vladimir Petkovic, après la victoire 3-1 contre la Turquie - c'était le 64e match international du gardien Yann Sommer.
Photo: TOTO MARTI
Max Kern (Texte), Toto Marti (Photos), Rome et Michael Wegmann

Entre 1973 et 1986, le Haut-Valaisan Erich Burgener a défendu 64 fois le but suisse. Son record tient depuis 35 ans (!). Diego Benaglio est le plus proche avec 61 apparitions internationales. Le record de Burgener sera de l'histoire ancienne à partir de lundi. La légende des gardiens de but, qui a entraîné les derniers remparts sous l'ère Köbi Kuhn, entre 2001 et 2008, sera délogé par Yann Sommer.

Burgener s'est entretenu vendredi au téléphone avec Blick. «Il était temps. Yann l'a mérité! Il est techniquement au top de son jeu, il a un bon timing. Il est calme, il dégage de la confiance. En un mot: Yann est impressionnant!»

Gardien de but de naissance

La voie de Sommer en tant que gardien de but était tracée depuis sa naissance. Son père Daniel a occupé les postes de président du FC Küsnacht, club de première division, dans les années 1970. Et quelques jours après la naissance de Yann, le 17 décembre 1988, les parents de Sommer ont envoyé une carte de remerciement aux amis et aux parents avec le texte suivant: «Mon père vient de m'inscrire dans l'équipe du FC Junior K. Mes grands pieds et mes mains sûres sont en fait la garantie d'une carrière prometteuse sur le gazon. Avec votre trèfle porte-bonheur, je pourrai bientôt semer tout l'espace devant le but. C'est une garantie pour les matches de 90 minutes sans but. Merci et salutations. Yann avec Monika et Daniel.»

La carrière du père de Yann s'est terminée rapidement, après deux opérations du ménisque. «Cela signifiait la fin de sa carrière à cette époque, explique Daniel Sommer, c'était avant la naissance de Yann». Pourtant, Yann voit toujours son père en action. En 1992, à l'âge de 38 ans, Daniel a remplacé pendant six mois son frère Marc, blessé, au FC Herrliberg, en 3e division. «Yann avait trois ans. Il a été autorisé à figurer sur la photo d'équipe.»

En 1992, l'entraîneur des juniors du FC Herrliberg demande qui veut être dans les buts. Le père Sommer se souvient : «Les enfants se sont assis sur le sol. Un seul s'est levé.» Le père Sommer prenant un emploi à Bâle, Yann rejoint le FC Concordia Basel. Et le FC Bâle à l'âge de 14 ans.

Burgener choisit Sommer à 14 ans

Déjà à cette époque, son chemin a croisé celui de la légende de l'équipe nationale Erich Burgener. L'international aux 64 sélections nous expliquait vendredi: «Nous avons entraîné les équipes U14 et U15 avec Martin Brunner. Déjà à l'époque, Yann était très discipliné et un vrai professionnel. Il venait avec deux paires de chaussures de football et changeait en fonction de l'état du terrain. Il y avait huit à dix gardiens parmi lesquels choisir. Pour nous, il a été rapidement clair qui nous allions nommer».

Sommer a disputé 65 matches internationaux avec les équipes de jeunes de la Nati. En 2011, il a même été vice-champion d'Europe avec les moins de 21 au Danemark.

Après Vaduz, GC et Bâle, Sommer s'est retrouvé à Gladbach en 2014. Il a fait sa première apparition internationale fin mai 2012 sous la direction du sélectionneur Ottmar Hitzfeld, lors d'une défaite 0-1 contre la Roumanie à Lucerne. C'est à Bucarest, la capitale de la Roumanie, que se tombera le record de Burgener, lundi soir. Un cadre digne de ce nom: huitième de finale de l'Euro contre les champions du monde français.


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