En marge du match de Ligue des champions entre l'Inter Milan et Manchester City, Yann Sommer a saisi l'occasion pour partager une réflexion qui a retenu l'attention. Interrogé sur sa propre place parmi les plus grands athlètes suisses, l'ancien gardien du club transalpin et ancien du Borussia Mönchengladbach a reconnu, non sans une pointe d'humilité: «Je suis encore loin de Roger Federer. C'est notre plus grand sportif de tous les temps.»
Ce simple commentaire de Sommer témoigne de l'impact indélébile qu'a laissé Federer dans l'imaginaire collectif suisse, mais aussi au-delà des frontières helvétiques. Le tennisman bâlois, avec ses 20 titres du Grand Chelem et une carrière marquée par l'élégance et la longévité, a redéfini les standards de l'excellence sportive pour tout un pays. Pour Yann Sommer, qui a lui-même gravi les échelons jusqu'à devenir l'un des meilleurs gardiens de but du monde, cette reconnaissance semble naturelle, presque inévitable.
Bientôt Odermatt?
«GOAT», le «Greatest Of All Time», est un titre que peu de sportifs peuvent légitimement revendiquer, mais dans le cœur de Sommer, Federer l'incarne à la perfection. Si le débat est clos pour sa position dans le tennis derrière Novak Djokovic, le Rhénan ne paraît pas avoir de concurrence à l'échelle nationale. À moins que Marco Odermatt ne vienne, tôt ou tard, le chatouiller?
Cependant, ce commentaire ne doit pas masquer le parcours impressionnant de Sommer lui-même. En rejoignant l'Inter Milan, il a consolidé sa place parmi les meilleurs à son poste, devenant une figure incontournable également en équipe nationale jusqu'à sa récente retraite. À 34 ans, Sommer continue de se battre sur les plus grandes scènes du football européen, sans jamais afficher la moindre baisse de régime, comme en témoigne le 0-0 acquis mercredi soir contre l'ogre Manchester City.
Ce qui frappe dans cette déclaration, c'est la sincérité et la modestie de Sommer, des qualités qui ont toujours caractérisé le gardien suisse. Si Yann Sommer reconnaît être «loin» de Federer en termes de reconnaissance, il n'en reste pas moins l'un des meilleurs sportifs à croix blanche de l'histoire.