Lorsque Blick interroge Murat Yakin, l'entraîneur de la Nati, sur les projets de la Fifa pour la Coupe du monde, celui-ci répond: «Je pense qu'il faut s'éloigner des traditions. Il faut de nouvelles idées et il faut être créatif». C'est pourquoi il n'est pas en mesure de s'exprimer de manière critique sur la décision prise mercredi par le conseil de la FIFA. «Les bonnes réflexions ont certainement été faites.»
Le coach de la Nati rappelle l'Euro 2021, qui s'est déroulé dans onze pays différents. La Nati, à l'époque encore entraînée par Vladimir Petkovic, a été particulièrement touchée par les distances parfois importantes entre les lieux de compétition, puisqu'elle a joué deux fois à Bakou ainsi qu'une fois à Rome, Bucarest et Saint-Pétersbourg. «Les voyages ne doivent certainement pas être sous-estimés», explique Murat Yakin. Cela nécessite une bonne planification.
On ne sait pas encore si l'ASF, l'une des 211 associations membres de la FIFA, soutiendra la demande. Ce n'est qu'en mai 2024, lors du congrès de l'organisation à Bangkok, que l'assemblée plénière décidera si la Coupe du monde aura effectivement lieu dans les six pays prévus. «Nous discuterons des avantages et des inconvénients au sein du Comité central, puis nous définirons notre position», explique Adrian Arnold, responsable des médias de l'ASF.
La menace d'une Coupe du monde en Arabie saoudite plane sur 2034
L'attribution prévue de la Coupe du monde est également explosive en ce qui concerne le lieu de l'organisation pour 2034. «And the winner is Saudi Arabia», a écrit la chaîne de télévision ARD lorsqu'il a été annoncé, peu après la décision du Conseil de la FIFA, que l'Arabie saoudite se porterait candidate à l'organisation de l'édition en question. De nombreux experts craignent qu'après le Qatar en 2022, la Coupe du monde soit à nouveau attribuée douze ans plus tard à un pays où les droits de l'homme sont bafoués.
La fédération veut également tenir compte de ce fait dans sa prise de décision. «Nous ferons une évaluation globale dans laquelle ce critère et d'autres seront pris en compte», explique Adrian Arnold. Il s'agit maintenant pour l'ASF de connaître les pensées de la FIFA et les éventuels arrière-plans afin de traiter proprement le sujet.