De telles entrées en matière, Lucien Favre n'a pas dû en vivre beaucoup dans sa riche carrière d'entraîneur. Lundi matin, il foulait la pelouse du centre d'entraînement de l'OGC Nice afin de diriger sa première séance. Sauf que, officiellement, le Vaudois n'est pas le nouveau tacticien du club niçois — même si son retour ne faisait plus vraiment de doute.
Cette situation spéciale est due à son prédécesseur. Selon la presse française, Christophe Galtier doit être annoncé par le Paris Saint-Germain dans les prochains jours mais, avant cela, un accord doit être trouvé avec le partant Mauricio Pochettino. C'est donc tout cet imbroglio qui a retardé l'officialisation de Lucien Favre sur la Côte d'Azur.
Heureusement, cette anomalie a été réglée en milieu d'après-midi — Nice annonçant la nomination de Lucien Favre sur ses réseaux sociaux. Avant une conférence de presse à l'heure du goûter, durant laquelle le Vaudois est revenu sur sa nomination.
«Spécial de revenir ici»
C'est tout sourire que Lucien Favre s'est présenté devant la presse, accompagné de Jean-Pierre Rivère, le président des Aigles. En préambule, celui-ci a souligné que le Vaudois s'inscrivait dans la recherche de «l'ADN de l'OGC Nice», qui correspond à «du beau jeu».
Devant les journalistes français, Lucien Favre a pu surprendre dès sa première réponse. S'attendait-il à retourner à Nice? «Bah, non.» Avant de préciser que, «c'est quand même spécial de revenir ici». Entraîneur entre 2016 et 2018, celui qui réside à Saint-Barthélémy garde un bon souvenir du club, «au niveau sportif mais aussi humain». «Dès qu'il y a eu l'OGC Nice, je me suis dit: 'Là j'y vais, je n'hésite pas'.»
Et Lucien Favre n'est pas revenu sur la Côte d'Azur pour y faire de la figuration. «D'ici deux ans, l'objectif est de régulièrement finir dans les trois premiers… Et même plus.» Une ambition qui fera plaisir à ses supporters mais qui a donné quelques sueurs froides au président. «Je le prends pour moi ça», l'a rassuré son nouvel entraîneur.
Un staff suisse
Dans ses bagages, Lucien Favre a également décidé de prendre deux Suisses: Arjan Peço et Christophe Moulin vont rejoindre son staff. Ce dernier travaillait au sein de l'ASF tandis que l'autre a connu Lucien Favre à Yverdon, au début du siècle.
Pour son premier match de Ligue 1, l'ancien entraîneur de Dortmund se rendra chez le néo-promu Toulouse début août. Avant des retrouvailles avec les supporters de l'Allianz Arena une semaine plus tard, face à Strasbourg. «J'espère que ce sera magnifique, sourit-il. Je me réjouis, vraiment.»