Le Vaudois se confie
Joao Oliveira: «Je me sens chez moi en Pologne»

De retour en Pologne depuis l'été dernier, Joao Oliveira confie son amour pour son pays d'adoption. Sportivement parlant, l'ancien joueur du Lausanne-Sport vise la promotion avec l'Arka Gdynia.
Publié: 20.02.2025 à 17:41 heures
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Dernière mise à jour: 20.02.2025 à 21:13 heures
Joao Oliveira s'éclate en Pologne, pays dont il est tombé sous le charme.
Photo: Arka Gdynia
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Bastien FellerJournaliste Blick

«Jamais je n'aurais pensé me sentir aussi bien ici», confie sans détours le Nyonnais Joao Oliveira. «Ici», c'est en Pologne, à des centaines de kilomètres de chez lui, dans un pays où le football se vit avec passion. Et l'été 2024 a marqué le retour de l'ailier dans le pays de Robert Lewandowski, plus précisément au club d'Arka Gdynia, club de seconde division. «Parfois, quand tu reviens en Suisse, tu appréhendes un peu de retourner à l'étranger. Mais je reviens ici tout content. Les gens sont sympas et accueillants. Je me sens chez moi.»

Son histoire d'amour avec la Pologne n'a rien de récent. C'est en effet en 2017 qu'elle voit le jour, lorsqu'il est prêté au Lechia Gdansk par le FC Lucerne. L'aventure se déroule magnifiquement bien pour Joao Oliveira qui découvrait là pour la première fois un championnat étranger. «Je me sentais très bien, le club voulait d'ailleurs m'acheter. Mais j'ai fait le choix de rentrer en Suisse pour raisons personnelles», raconte-t-il par téléphone, alors qu'il rend en camp d'entraînement avec son équipe.

La première division en ligne de mire

L'ex-joueur du Lausanne-Sport a donc pu retrouver la Pologne l'été dernier, signant un contrat d'une année. Cette fois-ci, un niveau plus bas donc, mais avec l'ambition de retrouver l'élite dès la saison prochaine. «J'ai d'ailleurs une clause dans mon contrat à ce sujet», explique Joao Oliveira. Et à mi-parcours, la mission est en bonne voie puisque le Vaudois et ses coéquipiers pointent au deuxième rang, synonyme d'accession directe à l'Ekstraklasa, cinq points derrière Termalica Nieciecza et deux devant Miedz Legnica.

Personnellement, l'ailier a réussi une première partie de championnat très intéressante avec 17 titularisations sur ses 18 apparitions, pour quatre buts inscrits et deux passes décisives. «On joue beaucoup en transition en Pologne, ce qui convient bien. Et en plus, les entraîneurs polonais aiment beaucoup les joueurs latino, techniquement à l'aise.» Son arrivée à Arka Gnydia a toutefois provoqué quelques remous. «J'ai reçu des messages d'insultes sur les réseaux sociaux de la part des fans de mon ancien club, explique-t-il. Ici, les supporters peuvent t'aimer le samedi et te détester le dimanche. Les gens sont passionnés.»

«Je suis à nouveau heureux»

Pour l'anecdote, ou presque, son nouveau club n'est autre que le grand rival du Lechia Gdansk. «J'avais un peu d'appréhension au début. Cela a été un long sujet de conversation avec mon agent. Mais j'ai très bien été accueilli par les fans, qui m'ont dit qu'il n'y avait aucun souci, car je ne suis pas Polonais, que je fais simplement mon travail», ajoute-t-il, sans regret par rapport à son choix. Au contraire même, puisqu'il a réellement pu se relancer après une année très compliquée en Hongrie, du côté de Debrecen.

«C'était une très mauvaise expérience», appuie Joao Oliveira, qui préfère balayer cette histoire. «Je suis à nouveau heureux, aussi bien sur le plan sportif que personnel.» A tel point qu'il conseillerait à quiconque recevant une offre venue de Pologne de l'accepter. «Je pense que beaucoup de joueurs en Suisse refuseraient. Mais ils seraient très surpris, car le niveau est vraiment bon et les ambiances sont exceptionnelles, avec des stades souvent pleins, même en deuxième division. De plus, les clubs polonais disposent d'infrastructures incroyables, notamment construites pour préparer l'Euro 2012. Tu as tout pour t'y plaire.»

L'avenir, Joao Oliveira espère donc naturellement le prolonger en Pologne, et si possible sur les rives de la mer Baltique. Mais d'ici-là, il y a une deuxième partie de saison à bien négocier et elle débutera pour le Vaudois et ses coéquipiers le 14 février.

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