Vincent Sierro n'est pas du genre à s'énerver ou à faire de grandes déclarations qu'il pourrait regretter par la suite. Le Valaisan n'est pas un sanguin, mais un homme et joueur calme, serein.
Alors, quand quelques sifflets sont descendus des tribunes lors du match contre Metz à l'annonce de son entrée en jeu, le Valaisan n'a pas réagi et est resté concentré. Même le fait d'avoir été relégué sur le banc au coup d'envoi deux fois en Ligue 1, face aux Messins et face à Lens, n'a pas semblé le perturber, alors même qu'il avait été nommé capitaine en début de saison par le nouvel entraîneur Carlos Martinez Novell.
Un milieu de terrain à reconstruire
Ce passage temporaire sur le banc de touche n'est pas venu sanctionner de mauvaises performances individuelles de la part du Valaisan, mais visait à donner une nouvelle dynamique au TFC, lequel a perdu ses trois milieux de terrain titulaires cet été: Brecht Dejaegere, Branco van den Boomen et Stijn Spierings (revenu depuis).
Il a ainsi fallu reconstruire et, pour ce faire, Carlos Martinez Novell a décidé de changer de tactique, brisant les repères collectifs et notamment ceux de Vincent Sierro, arrivé à l'hiver en provenance d'YB et dont l'adaptation se déroulait jusqu'ici très bien.
Il a été défendu par son entraîneur et par le club
Les sifflets descendus des tribunes du Stadium ne l'ont visiblement pas ébranlé et il a d'ailleurs reçu du soutien immédiat de la part de son entraîneur, en conférence de presse, mais aussi du service communication du club, lequel a répondu prestement à un supporter sur Twitter. Des marques de confiance qui ont fait du bien au Valaisan, lequel retrouvait sa place dans le coeur du jeu jeudi face à Linz en Europa League.
«J'avais à cœur de faire un bon match, de montrer un bon visage, de faire une bonne performance», a-t-il reconnu après la partie, lors de laquelle il a été solide à mi-terrain. Son nom a d'ailleurs été scandé par le virage des ultras du TFC, en réponse aux sifflets de la semaine dernière. «Bien sûr que ça m'a fait très plaisir. Ils ont toujours été là et ils voient qu'on se bat sur le terrain, qu'on se sacrifie», a réagi le milieu suisse.
«Pouvoir leur donner cette victoire, ça fait plaisir. Ils ont été exceptionnels et ont mis une vraie ambiance de Coupe d'Europe», a ajouté Vincent Sierro, de très loin le plus expérimenté joueur du TFC à l'échelle continentale.
Le quotidien de référence L'Equipe a ainsi calculé dans son édition de mercredi que le Valaisan avait déjà disputé 31 matches de Coupes d'Europe dans sa carrière, soit... plus que l'entier de l'effectif toulousain en cumulé! De quoi le rendre encore plus indispensable aux yeux de son entraîneur et de ses coéquipiers.