L'été 2023 a marqué un nouveau tournant dans la carrière de Becir Omeragic. En effet, le défenseur central a vécu son premier transfert à l'étranger, quittant le FC Zurich pour la France et le Montpellier Hérault Sport Club.
Champion de France 2012, le club présidé par Laurent Nicollin, fils du mythique Louis, milite depuis quelques années au milieu de tableau de Ligue 1. Mais semble tout de même être la bonne adresse pour que le Genevois continue sa progression. Interview.
Comment se sont déroulés tes débuts à Montpellier? Tes collègues t'ont-ils fait visiter la «Rue de la soif»?
Non, je ne connais pas (rires). Mais mon intégration s’est très bien passée, j’ai bien été accueilli par mes nouveaux coéquipiers. C’était aussi un peu plus facile pour moi avec la langue. J’ai commencé à jouer et j’espère que cela va continuer.
Qu'est-ce qui t'a fait choisir ce club? De nombreux autres formations étaient intéressées...
J’ai fait le choix d’aller à Montpellier, car c’était idéal pour moi. J’ai beaucoup discuté avec le directeur sportif et c’était la décision logique. Dans ma carrière, j’ai toujours privilégié le fait de jouer. Quand je suis passé de Servette à Zurich, c’était dans l’optique de faire un pas vers la Super League.
Les similitudes entre les deux clubs t'ont-elles également encouragé? Comme à Zurich avec la famille Canepa, Montpellier est dirigé depuis longtemps par la famille Nicollin...
Oui, c'est également un club familial qui intègre directement bien les joueurs et c’est ce qui a fait beaucoup dans le choix. Les deux sont là pour toi si tu as besoin de quelque chose et c’est le plus important pour bien te sentir et pour performer ensuite sur le terrain.
Même au niveau du stade, la Mosson (32'000 places, Letzigrund 26'000) est pratiquement aussi grande et l'affluence est plutôt similaire (14'000 et 15'000)...
C’est aussi une super ambiance. Quand on joue à la maison, les fans nous poussent et nous donnent de l’énergie comme contre Nice dernièrement (0-0). Nous avions besoin d’eux en fin de match et ils nous ont aidés.
Au niveau de la vie de tous les jours, t'y plais-tu?
C’est une belle ville et il fait souvent beau. Il y a tout pour bien faire. Le centre d’entraînement est parfait. Pour s’améliorer et jouer au foot, il n’y a rien de mieux.
Comment juges-tu le niveau du championnat de France?
Tactiquement, le football est un niveau au-dessus là-bas. L'intensité physique est également très élevée, c'est ce qui m'a le plus marqué. Même si le niveau du championnat suisse est bon et que j’ai beaucoup appris ici, avec des joueurs de qualité.
L'été a donc été compliqué?
Cela s'est bien passé, le coach et le staff m’ont permis de réaliser cette transition le plus rapidement possible. Avec le préparateur physique, j'ai fait ce qu’il fallait pour être prêt pour les premiers matches.
La France est bien plus grande que la Suisse, la préparation des matches est donc aussi différente...
Nous partons toujours un ou deux jours avant le match et nous nous déplaçons en avion lorsque nous devons aller loin. Chose que l'on n'avait pas besoin de faire ici, c'est complètement différent (rires). Mais le club privilégie le train ou le bus quand le temps de trajet n’est pas trop long, c’est mieux pour l’environnement.
Est-ce qu'un adversaire du championnat te fait rêver?
J'avais suivi Paris étant enfant. C'est resté et c'est en général toujours bien de jouer contre de grands clubs pour se montrer. Mais malheureusement, j'étais blessé et j’ai manqué deux semaines de compétition. Maintenant, je suis de retour
Pour cette trêve internationale de novembre, tu as été convoqué avec l'équipe de Suisse M21, qu'est-ce que cela représente pour toi?
C’est toujours une fierté et un honneur de pouvoir jouer pour son pays. Il n’y a pas beaucoup de temps et il faut vite intégrer les joueurs et leur donner ce qu’on peut leur apporter pour avoir des résultats.
Tu étais déjà présent à l'Euro M21 cet été, tu fais désormais partie des cadres du groupe...
Oui et cela me plait d’aider les autres comme on m’a aidé lorsque je suis arrivé en M21. Je le fais en me rappelant ce qui m’est arrivé, que je n’avais pas beaucoup de repère.
Qu'est-ce qui fait la force de ce groupe?
La cohésion. C’est comme si on avait toujours joué ensemble. Le staff fait également tout pour qu’on se sente bien à l’entraînement comme le jour des matches.
Vous avez surclassé l'Arménie 5-0 vendredi dernier, ce sera la Roumanie ce mardi soir. Un adversaire d'un autre calibre...
Il faut garder les points positifs de cette victoire, mais aussi les négatifs pour les améliorer. Cela sera un match important et très différent.
L'Euro 2024: y penses-tu?
Il faut avoir de grands objectifs et j’ai ce rendez-vous dans un coin de ma tête.