Voici une famille qui a le sport de haut niveau dans le sang. Ertan Irizik est non seulement un ancien footballeur professionnel, il est également le demi-frère de l’entraîneur de la Nati, Murat Yakin. Dans un entretien avec Blick, il raconte avec admiration le parcours de la star du moment:
«Muri est un phénomène. Quand il entre dans une pièce, il a une présence exceptionnelle. Il rayonne comme peu de gens le peuvent. Son sourire, sa démarche chaloupée, son calme. Il a toujours été comme ça. Tout ce qu’il entreprend, il le réussit. Comme cette qualification pour la Coupe du monde – c’était incroyable. Toute la famille – et nous sommes maintenant 60 – est fière de lui. Nous l’admirons tous. Nous l'admirions déjà avant qu’il ne devienne entraîneur de l’équipe nationale.»
«Il est là quand on a besoin de lui»
Pour son demi-frère, Marat Yakin est en effet bien plus que l'entraîneur de la Nati. «'Muri' est là quand on a besoin de lui. Pour sa famille, pour ses amis. Il est très généreux et très serein. Il n’attend jamais rien en retour.»
Mais ces qualités vont de pair avec son talent pour le jeu. «Cette 'coolitude' et ce calme, il les a toujours eus. Quand il a rejoint Grasshopper à 16 ans, j’ai essayé de changer un peu sa mentalité. Je voulais qu’il soit plus explosif, plus combatif sur le terrain. Car j’avais le sentiment qu’avec sa manière d’être, il ne pourrait plus faire l’objet d’un gros transfert. Muri jouait un football si peu énergique qu’il aurait pu donner l’impression que tout cela ne le touchait pas du tout. Mais on ne peut pas changer Muri. Il joue comme il est. Jamais nerveux, toujours en ayant une bonne vue d’ensemble. Il était extrêmement talentueux – tout comme son frère Hakan. J’ai déjà joué au football avec eux dans notre appartement de Pratteln, alors qu’ils n’avaient que deux ans. Leur sens du ballon et leur coordination étaient incroyables.»
«Tout le monde l’appréciait déjà quand il était petit»
Alors, est-ce que son demi-frère savait déjà à l’époque que Muri deviendrait footballeur professionnel? «Bien sûr que non. Il aurait pu tout aussi bien devenir joueur de handball professionnel, vu la manière dont il lançait les ballons», rigole-t-il. Mais, par contre, il aurait pu prévoir que la Suisse allait tomber amoureuse du nouveau sélectionneur. «Que toute la Suisse se soit si rapidement prise d’affection pour Muri ne m’étonne pas. Tout le monde l’appréciait déjà quand il était petit.»