Après avoir triomphalement mené la Nati en quarts de finale de l’Euro, la meilleure performance de l’équipe suisse depuis 1954, Vladimir Petkovic s’apprêterait-il à jouer la fille de l’air? Des spéculations courent au sujet du coach en place depuis sept ans, relayées notamment par le journal russe Championat. Parmi d’autres médias du pays, ce dernier rapporte que Vladimir Petkovic serait sur la liste des futurs entraîneurs potentiels de la Russie et pourrait ainsi succéder à Stanislav Cherchesov.
«On l’examine»
Pour étayer ses dires, le portail s’appuie sur deux sources indépendantes. «Petkovic est considéré comme un candidat, mais il n’y a pas eu de discussions concrètes avec lui jusqu’à présent», dit l’un d’eux. La deuxième source confirme cette information, ajoutant que l’entraîneur croate Zlatko Dalic était également en lice, mais qu’il a été retiré de la liste.
Pour corser le suspense, d’autres médias rapportent qu’en dehors de Vladimir Petkovic deux entraîneurs étrangers figureraient sur la liste: l’entraîneur allemand Joachim Löw, vainqueur de la Coupe du monde 2014, qui a quitté ses fonctions d’entraîneur de la «Mannschaft» et le Portugais André Villas-Boas, qui a récemment entraîné l’Olympique de Marseille.
De nombreuses rumeurs sur la Russie
Petkovic passera-t-il du statut de star à celui de tsar? Récemment, des rumeurs ont également circulé au sujet du Zenit Saint-Pétersbourg et du Fenerbahçe Istanbul. Petkovic a plaisanté à ce sujet lors de la conférence de presse qui a suivi l’élimination de l’équipe suisse face à l’Espagne: «J’ai toujours dit que si quelqu’un avait des relations, il pouvait me contacter. Il obtiendrait alors mon adresse électronique et, à la fin, une commission. Certains obtiennent 20%, d’autres moins.»
La question centrale est la suivante: qu’est-ce qui pourrait objectivement encourager Petkovic à quitter la Nati pour l’équipe nationale de Russe? Certainement pas l’équipe. Les perspectives de la Nati pour la Coupe du monde 2022 au Qatar sont en effet meilleures. Les trajets vers Moscou ne semblent pas non plus très excitants, même si les Russes sont forcément sensibles au fait qu’il ait appris leur langue à l’école.
Au final, comme bien souvent, l’argument de poids pourrait bien s’appeler… «roubles». On parle ici d’un entraîneur de l’équipe nationale russe qui gagnerait entre trois et quatre millions de francs par année. D’après nos estimations, plus du double de ce que peut obtenir un entraîneur de l’équipe suisse.
Selon les informations de Blick, l’Association suisse de football n’a pas encore reçu de demande officielle pour Vladimir Petkovic.