Le Bayern est en crise
Joshua Kimmich hors de lui, Manuel Neuer doit intervenir

Le Bayern Munich s'est ridiculisé à Bochum. La frustration est grande, surtout chez Joshua Kimmich.
Publié: 19.02.2024 à 11:12 heures
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Plutôt énervé, Joshua Kimmich est assis sur le banc après son remplacement contre Bochum.
Photo: imago/Jan Huebner
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Cédric Heeb

L'expression du visage de Joshua Kimmich (29 ans) après son remplacement en dit long. Abasourdi par la situation. Consterné, même. Plus que déçu. Et probablement aussi très énervé. Après 70 minutes, la star du Bayern a dû quitter le terrain lors de l'humiliation à Bochum (2-3).

Cela ne lui plaît pas du tout, il quitte la pelouse en argumentant lors de son 250e match de Bundesliga. Joshua Kimmich laisse libre cours à son mécontentement après le coup de sifflet final et se dispute avec l'entraîneur adjoint Zsolt Löw en rentrant aux vestiaires. Comme le rapporte le journaliste d'AZ Patrick Strasser, il y a eu «des discussions furieuses et presque une mêlée» entre les deux. Apparemment, les esprits se sont tellement échauffés que le capitaine Manuel Neuer (37 ans) a dû s'interposer.

Le président du directoire du Bayern, Jan-Christian Dreesen, n'aurait pas été témoin de l'incident, mais en aurait pris connaissance par la suite. L'homme de 56 ans suppose: «Josh a dû être un peu frustré d'aller s'assoir sur le banc des remplaçants. Mais c'est aussi normal. Qu'il soit en colère sur le moment est compréhensible». L'entraîneur Thomas Tuchel «sait lui aussi ce qui s'est passé», mais affirme que l'affaire n'est pas à rendre publique. «Dans le sport, tout va bien tant que ça reste au sein de l'effectif - et c'est le cas».

Relations tendues entre Kimmich et Tuchel

Après son interview sur la chaîne de télévision payante Dazn, c'est toutefois le silence radio vis-à-vis de l'extérieur. Lors de la conférence de presse officielle après le match, Tuchel, à qui Dreesen avait assuré une garantie d'emploi immédiatement après le match, n'est plus présent, le Bayern a dû se dépêcher de se rendre à l'aéroport.

Le fait que les nerfs de Kimmich soient un peu à vif est probablement aussi dû à son rôle sous Tuchel. Dès le premier tour, des frictions sont apparues entre les deux hommes. Notamment lorsque Tuchel s'est plaint de l'absence d'un milieu défensif dans l'effectif. Réponse de Kimmich: «Je suis un milieu défensif». A l'époque, l'expert de Sky Didi Hamann avait conclu: «Kimmich sait maintenant que l'entraîneur ne le considère pas comme assez bon pour ce rôle».

Les deux rencontres contre le leader Leverkusen montrent à quel point Kimmich est - ou n'est pas - central pour le jeu de Tuchel. Lors du match aller (2-2 le 15 septembre), l'international allemand avait terminé le match après 61 minutes, et il n'est entré en jeu qu'il y a une semaine.

Ce n'est qu'un symbole de la crise actuelle du Bayern: Dayot Upamecano collectionne les cartons rouges, Harry Kane, d'habitude si sûr de lui, se transforme en vendangeur d'occasions (il a raté deux chances de premier ordre contre Bochum) et les discussions permanentes autour de l'attitude à fleur de peau de Tuchel en sont d'autres. Leon Goretzka voit le titre de champion s'éloigner: «En ce moment, ce n'est pas réaliste d'y penser».

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