La star de Newcastle se confie avant la finale de la Coupe de la Ligue
Fabian Schär: «Un retour en Suisse est très loin de mes pensées»

Newcastle va-t-il remporter son premier trophée depuis 70 ans? Avant le duel face à Liverpool ce dimanche en finale de la Coupe de la Ligue, Fabian Schär dévoile son état d'esprit avant ce match potentiellement historique.
Publié: 10:15 heures
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Dernière mise à jour: 10:48 heures
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Fabian Schär disputera dimanche la finale de la Coupe de la Ligue avec Newcastle contre Liverpool.
Photo: Newcastle United via Getty Images
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Sven Schoch

Fabian Schär vit l'une des plus belles périodes de sa carrière en ce moment! Le défenseur central de 33 ans, retraité de l'équipe de Suisse, s'apprête à disputer la finale de la Coupe de la Ligue, ce dimanche face à Liverpool. Ensuite? Sans doute verra-t-il son contrat être prolongé. Dans un entretien téléphonique avec Blick à la veille de cette finale potentiellement historique (Newcastle attend un trophée depuis 70 ans), le Saint-Gallois dévoile que les discussions avancent bien.

Fabian Schär, un cador du football anglais vous attend dimanche à Wembley. Liverpool évolue-t-il dans une catégorie à part ?
Ils jouent de manière extrêmement dominante en championnat, ça c'est clair. Il y a quelques semaines, nous avons perdu à Anfield (0:2) et on a bien compris pourquoi ils sont leaders. Ils sont très forts, mais, contre Paris en Champions League, ils auraient pu perdre 3-0 ou 4-0 au match aller. Cette double confrontation a montré que, sur un match, ils pouvaient souffrir.

Newcastle a remporté la FA Cup voilà 70 ans. Depuis, plus rien, mis à part quelques qualifications européennes. A quel point la ville veut-elle ce trophée dimanche?
Une personne extérieure à la ville ne peut pas comprendre ce qu'une victoire signifierait. Impossible. Mon plus grand objectif est de remporter un trophée avec Newcastle. Si on le fait, chacun d'entre nous aura la gratuité totale dans les bars et restaurants de la ville jusqu'à la fin de sa vie (rires). Sérieusement, rien ne serait plus beau que d'offrir un trophée à nos supporters. Rien.

Il s'agit de la deuxième finale après celle de 2023. Allez-vous mieux la gérer cette fois?
Pour l'instant, on s'est concentrés sur le championnat, on a fait abstraction de la finale. Nous gérons bien notre énergie. A partir de cette semaine, l'impatience augmente bien sûr de jour en jour. Le grand jour approche, on s'en rend bien compte.

La Premier League est très énergivore. Vous, ça fait sept ans que vous suivez ce rythme fou. Cela doit être épuisant, non?
En fait, depuis qu'Eddie Howe est entraîneur, je joue presque tous les matches. La saison dernière, j'ai joué 55 matches. À la fin, j'étais épuisé, à plat. Cette saison, grâce aux deux ou trois courtes pauses que j'ai maintenant lors des trêves des équipes nationales, je me sens mieux dans ma tête qu'à la même époque il y a un an. En Angleterre, on s'habitue à un rythme élevé, le corps s'adapte à cette charge.

Vous avez marqué au moins un but chaque saison depuis votre arrivée. En 185 matches de Premier League, vous avez réussi 23 buts ou passes décisives. Vous étonnez-vous parfois vous-même de cette statistique?
Cela fait partie de mon travail (rires). Le coach aime beaucoup ma façon de jouer. Il connaît et apprécie énormément mes points forts.

Votre entraîneur Eddie Howe n'a que 47 ans et déjà un long et fructueux parcours en Angleterre derrière lui. Qu'est-ce qui le rend meilleur que les autres?
Il est très complet et a de grandes qualités sur le plan humain et sportif. Tactiquement, il est au top. Eddie est très attentif à chaque joueur. On sent une confiance totale. Je l'ai rarement vu tomber dans l'émotion ou s'énerver et quand il le fait, c'est manière objective et ciblée. Il ne crie pas. À moyen terme, je le crois capable de travailler dans un club de très haut niveau.

Eddie Howe a placé Newcastle dans le tiers supérieur du championnat et vous a de nouveau amenés en finale de la Coupe de la Ligue. Quel est son secret?
Le coach a créé une atmosphère particulièrement familiale. Je n'ai jamais vu une structure d'équipe qui fonctionne aussi bien qu'ici. Cela se répercute sur les supporters, sur toute la ville, qui nous soutient à fond et apprécie la manière dont nous représentons le club.

La hiérarchie de l'équipe est-elle horizontale?
Oui, mais chacun a son rôle, moi y compris. Je ne parle pas beaucoup, mais lorsque je m'adresse à l'équipe, tout le monde m'écoute. Au sein de l'équipe, certains prennent des responsabilités, s'impliquent et peuvent communiquer avec les autres sur un pied d'égalité.

Une équipe qui vaut plus de 600 millions peut-elle vraiment être soudée? Ou c'est juste une unité de facade?
Quelque chose s'est développé ici en trois ou quatre ans, quelque chose de vraiment remarquable. Plusieurs joueurs sont là depuis longtemps et ont vécu beaucoup de choses ensemble. Nous passons aussi du temps ensemble en dehors de la pelouse. On s'apprécie mutuellement. Personne ne se tape sur les nerfs. Ça colle humainement. L'entraîneur a très bien joué le coup, il a vraiment construit un collectif.

Vous êtes bien intégré en Angleterre?
L'humour anglais me convient. La vie dans cette ville me convient. Les gens sont prévenants. Ils sentent aussi à quel point le club compte pour moi. Je suis très heureux.

Rien ne s'oppose à une prolongation de votre contrat, qui expire en juin, donc?
Nous verrons dans les prochaines semaines. A 33 ans, je ne suis plus tout jeune, surtout en Premier League. Mais je pense qu'on va trouver un accord.

Aimeriez-vous rester deux ans? Plutôt qu'une saison comme le voudrait le club?
Il y a certains souhaits de ma part. Il s'agit de savoir si ma vision correspond à celle du club Cela pourrait être le point le plus discutable.

Quand souhaitez-vous que votre avenir soit réglé?
Nous allons certainement nous réunir bientôt pour voir comment les choses vont évoluer. Pour moi, tout est parfait sur le plan sportif. J'ai vraiment envie de prolonger mon séjour en Premier League avec Newcastle.

Xherdan Shaqiri a le même âge que vous et a décidé de revenir en Suisse l'été dernier. Un retour au pays est-il envisageable pour vous?
Je joue semaine après semaine dans la meilleure ligue du monde et j'ai l'intention de continuer à le faire. Je ne pense vraiment pas à un retour en Suisse aujourd'hui. Dans mon esprit, la Super League est loin, très loin.

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