«Nous voulons des émotions sur le terrain et non dans les tribunes», déclare Murat Yakin à la veille du duel de la Nati contre la Serbie. Et exprime ensuite des souhaits concrets envers les supporters des hôtes du Letzigrund: «Je souhaite que les supporters serbes respectent la Suisse. J'espère que cela commencera avant le match, que nous ne serons pas de nouveau sifflés pendant l'hymne national, comme ce fut le cas en Serbie».
On saura juste avant le coup d'envoi, vendredi soir à 20h45, si tous les supporters vont répondre à ce souhait. Ce qui est sûr, c'est que les supporters serbes se réjouissent de ce duel, surtout ceux qui vivent en Suisse. Ils sont nombreux à avoir acheté des billets pour le match. Il se murmure que les supporters des visiteurs seront nettement plus nombreux dans les gradins. L'ASF confirme que 1267 billets ont été vendus pour le secteur des supporters serbes et que 21'200 spectateurs sont attendus au total.
Des unités serbes sur place
Bien que les duels entre la Suisse et la Serbie aient pris une tournure émotionnelle et politique ces dernières années, en raison de la présence de joueurs suisses d'origine kosovare, les alentours des stades sont toujours restés pacifiques. On s'attend à ce qu'il en soit de même vendredi soir à Zurich.
Comme la police municipale de Zurich l'a fait savoir sur demande de Blick, elle a procédé à une évaluation complète des risques, suivie d'une évaluation de la situation. Résultat: «Le match de football entre la Suisse et la Serbie n'est pas considéré comme un match à haut risque». De même, le fait que des unités serbes aient été aperçues jeudi à Zurich est tout à fait normal pour des matches internationaux. Lors des matches de la Nati à l'extérieur, les forces d'intervention suisses sont toujours sur place.
Une évaluation de la situation a également été effectuée à l'intérieur du stade. Afin d'éviter d'éventuels débordements, les rangées de places les plus basses seront bloquées. Comme lors de chaque match international, les drapeaux politiques et les messages sont interdits. «Ceux-ci seront retirés par les forces de sécurité dans la mesure du possible». Il en a été de même lors du match aller en Serbie, où les forces de sécurité ont retiré certains drapeaux politiques. Seuls les deux drapeaux nationaux de la Suisse et de la Serbie sont autorisés.