«Nous sommes au paradis», chantent les fans du FC Lucerne après leur victoire sur le Lausanne-Sport dimanche (3-0). Une claque et un dernier pied de nez pour des Vaudois qui vont, eux, connaître le purgatoire et la relégation en Challenge League dans trois semaines. Avec dix points de retard et encore douze unités en jeu, la lanterne rouge ne va plus changer de mains.
Une troisième relégation en huit ans
Ce déplacement en Suisse centrale devait être celui de la dernière chance mais les Lausannois l’avaient déjà laissé filer la semaine dernière au Letzigrund (défaite 3-1 contre GC). Dimanche à Lucerne, l’équipe d’Alain Casanova a concédé sa 20e défaite de la saison (en 32 sorties). C’est trop, beaucoup trop.
Le renouveau printanier (sept obtenus points en avril) aura tenu le LS sous respirateur artificiel. Insuffisant pour éviter la troisième relégation sportive de son histoire, la troisième déjà depuis 2014. Le triste épilogue d’une saison cauchemardesque. «Même quand on arrive à battre Lugano (ndlr: le 18 avril), Lucerne parvient encore à renverser Saint-Gall dans la foulée, regrettait Alain Casanova. Le moral de l’équipe a vraiment été touché à ce moment-là. On s’est aperçu que les Lucernois n’avaient rien à faire en queue de classement. Cela explique aussi la défaite contre GC la semaine dernière.»
Une pénible fin de saison
Les Vaudois ont creusé leur tombe en deux temps, dès la reprise d’abord en débutant avec neuf matches sans victoire, puis en concédant neuf revers consécutifs (entre décembre et mars). Presque un record.
Il reste encore quatre rencontres au programme avant la fin de la saison. Les prochains jours vont sembler bien longs du côté de la Tuilière. «Nous avons un devoir moral de jouer encore notre chance à fond, s'est projeté le coach vaudois. Mes joueurs ont le sens de l’honneur et ils ne vont rien lâcher. On ne va pas fausser la fin du championnat.» Le LS peut déjà préparer le prochain exercice, où il retrouvera en Challenge League le Stade Lausanne Ouchy, Yverdon et Xamax.
«Ma carrière est derrière moi»
Alain Casanova sera-t-il encore sur le banc? Ce scénario paraît de plus en plus improbable. «À chaud, je suis surtout déçu pour mes joueurs et le club qui est meurtri, a dribblé le technicien en conférence de presse. Vous savez, ma carrière est derrière moi. Je suis venu pour aider l'équipe. Je ne pense pas à moi pour l'instant et cela ne sert à rien de parler de mon avenir». Le Français de 60 ans, arrivé début février à la Tuilière, a échoué dans ce sauvetage. Une mission rapidement devenue impossible.