La continuité paie
Didier Tholot: un exemple de droiture et de conviction

Didier Tholot est parvenu à changer et à sauver un FC Sion qui coulait depuis plusieurs années. Cet automne, le Français a su se réinventer, mais surtout adoucir son imprévisible président. Il est l'un des coups de cœur de Blick en 2024.
Publié: 09:51 heures
Didier Tholot est l'homme de la situation en Valais.
Photo: keystone-sda.ch
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Bastien FellerJournaliste Blick

«Ces dernières années, il y a eu beaucoup de changements, et cela n'a pas forcément porté ses fruits. Il est donc logique d'essayer une autre formule. Là, j'ai dû faire un travail de conviction pour dire qu'avec un certain état d'esprit et avec la jeunesse, il y a la possibilité de faire quelque chose», expliquait Didier Tholot après la victoire initiale de son FC Sion sur la pelouse de Young Boys. 

Un message pour sa direction, habituée à bouleverser son effectif saison après saison, mais aussi à faire venir en Valais des noms, qui n'apportent finalement rien. En revenant à Sion à l'été 2023, le technicien français annonçait la couleur: pas de starlette dans son équipe. Exit donc Mario Balotelli, dont la présence aurait empêché un retour du Bordelais sur le banc valaisan. En Challenge League, avec l'effectif disponible une fois les départs de plusieurs joueurs et les quelques ajustements réalisés, le FC Sion restait tout de même favori pour un retour immédiat et direct en Super League. Une première mission accomplie pour Didier Tholot et son équipe. Et avec la manière, puisqu'ils battaient sur leur route plusieurs records défensifs.

Après un nouveau mercato estival bien calme, les Valaisans lançaient leur saison et gagnaient à Berne avec un onze de base qui évoluait en deuxième division quelques semaines plus tôt. Contre Yverdon lors de la dernière rencontre de l'année 2024, ils étaient encore dix. Et plusieurs d'entre eux, comme Joël Schmied ou Ilyas Chouaref, connaissent une progression constante depuis plusieurs mois.

Didier Tholot, comme toujours droit dans ses bottes, ne cesse de le répéter: il a un groupe sur lequel il compte et surtout qu'il aime, même s'il ne se prive pas de le critiquer lorsqu'il le faut. Et celui-ci se range corps et âme derrière son entraîneur. Preuve en est la réaction montrée après une période allant de la fin septembre au début novembre catastrophique sur le plan comptable (5 points pris sur 27 possibles) qui s'est matérialisée par 12 unités prises sur 15. Le staff valaisan, le Français en tête, a su se remettre en question et surtout s'adapter, comme en témoigne le passage à une défense à trois à Saint-Gall début novembre et encore le positionnement d'Ilyas Chouaref en faux numéro neuf.

Le Bordelais semble de plus avoir réussi à adoucir son président, lequel n'a étonnamment pas actionné le couperet malgré les trois mois sans victoire en championnat de son équipe. Et cela, cela vaut presque autant qu'un trophée. Il s'affiche ainsi toujours plus comme étant l'homme de la situation en Valais. Mais aussi comme mon coup de cœur 2024.

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