Ah, les hommages dans le football. Ces instants solennels où tout le monde se lève, observe une minute de silence et se recueille en mémoire d’un disparu. Un moment d’émotion… sauf quand le supposé défunt est bien vivant et reçoit lui-même la nouvelle de son propre décès. C’est l’incroyable (et involontairement comique) mésaventure qu’a vécue Petko Ganchev, ancien attaquant du club bulgare Arda Kardzhali.
Alors qu’il roulait tranquillement pour rentrer chez lui après un petit contretemps, son téléphone s’est mis à vibrer frénétiquement. Au bout du fil? Des amis, de la famille, tous paniqués. «Petko, ils ont annoncé à la télé que tu étais mort!», lui a hurle sa femme en larmes dès qu’il passe la porte avec un léger retard pour regarder le match de son ancienne équipe. Le plus ironique dans l’histoire? Son ancien club avait organisé une minute de silence en son honneur avant le match contre Levski Sofia, convaincu qu’il avait trépassé. Rien de tel qu’un hommage national pour apprendre qu’on a soi-disant quitté ce monde.
Petko Ganchev, 78 ans, a pris la nouvelle avec un flegme admirable. «Être enterré vivant, c’est une expérience assez stressante», a-t-il confié au portail bulgare «Blitz». Pour se remettre de ses émotions et de ce voyage dans l'au-delà, il a réagi avec flegme: «Quand j’ai entendu cette terrible nouvelle, je me suis servi un petit cognac.»
Arda a rapidement compris son erreur et a publié un démenti en pleine rencontre. Trop tard: la rumeur avait déjà fait le tour du pays, et Petko Ganchev a passé la soirée à rassurer un flot ininterrompu d’appels de proches atterrés. Le directeur de l'Arda Kardzhali, Ivaylo Petkov, a également appelé l'infortuné pour s'excuser. «Ce sont des choses qui arrivent, a souri l'ancien joueur qui a passé cinq ans dans le club en question. Mais qu'une rumeur se répande dans mon petit village, c'est une chose. Mais là, ils ont quand même annoncé ma mort dans toute la Bulgarie. Ce n'était pas une situation facile à gérer.»